Yaron Herman est le pianiste de jazz qui n'en finit pas de grimper. Il fait aujourd'hui partie de la cour des grands, parmi les
Brad Mehldau et autre Esbjörn Svensson. Quasiment inconnu il y a encore 5 ans, le jeune Israélien, né à Tel Aviv voici bientôt 30 ans, est considéré aujourd'hui comme un des meilleurs pianistes de la nouvelle génération. Pourtant, c'est un peu par hasard qu'il entre en piano. Par accident, celui qui interrompt, à 16 ans, son brillant début de carrière de basketteur dans l'équipe nationale d'Israël. Le ballon rangé, ce sont les touches qu'il drible auprès du professeur de piano Opher Brayer célèbre pour sa méthode d'enseignement basée notamment sur la philosophie, les mathématiques et la psychologie. Une méthode sans doute bien adaptée à Yaron qui, à peine trois ans plus tard, donne des concerts dans les plus prestigieuses salles de concert en Israël… La suite est magique et fulgurante pour ce surdoué qui restera comme un cas unique de l'histoire de la musique et du piano. Georges Avakian, producteur de la session mythique «Kind of Blue» de Miles Davis et des premiers enregistrements de Keith Jarrett saluera le jeune prodige par la formule courte et percutante «Yaron is the real thing». Quatre albums plus tard (dont le tout récent «Follow the White Rabbit»), il est encensé par les critiques du monde entier et continue avec brio et simplicité de tailler un univers unique, des paysages sonores insolites, inclassables, entre Keith Jarrett, John Coltrane, le folklore traditionnel de ses origines, Björk, Fauré, Sting, Bach. C'est en solo qu'il donnera son concert dans le cadre exceptionnel de la Synagogue d'Arlon. Tout un symbole et à coup sûr un événement !