Comment vivez-vous l'engouement médiatique actuel autour de Skip The Use, après autant d'années de scène avec Caving ?

On est content. C'était un choix de ne plus être sur la scène underground. On n'est pas dans l'ombre, quand on fait de l'underground, c'est une lumière différente. C'est très bien. Et maintenant on se marre bien, c'est différent mais tout aussi bien, on se réalise bien là-dedans. On passe des bons moments, on est toujours la même équipe donc c'est cool !

Quel était le déclic de la « mise en lumière » de Skip The Use ? Le style de musique différent ?

Oui peut être, c'est un style de musique beaucoup plus radiophonique. Et il y a beaucoup plus de médias qui nous font jouer, ça joue, c'est beaucoup plus accessible, c'est un projet beaucoup plus concubique. On n'en sait rien, on ne sait pas si ça explique ceci ou cela, il y a toujours une part de mystère. C'est les mêmes mecs de Skip The Use que de Carving. Moi l'année prochaine ça fera 20 ans que je fais ça. On est toujours les mêmes mecs, donc nous ça ne nous change pas, on a changé d'environnement mais on est toujours la même équipe, on fait toujours les choses de la même façon donc ce n'est pas compliqué d'expliquer au monde parce qu'on est toujours les mêmes.

Votre relation à la scène et notamment avec le public a changé avec votre changement de style de musique ?

Non, rien n'a changé. Je n'ai rien changé non plus, j'ai toujours été aussi énergique sur scène parce que j'aime ce que je fais. On a toujours fait ça comme ça. Il faut dire que beaucoup de gens nous ont découverts sur scène aussi, ça nous pousse à nous donner à fond.

Chanter en anglais, une évidence ? Un moyen pour s'exporter plus facilement ?

Oui parce qu'on a envie de bouger. On a été au Canada, Angleterre, Allemagne, Luxembourg, ici (Belgique), en Flandre, Grèce... Ça nous permet vraiment de jouer partout et c'est cool.

Quelle est votre relation avec le punk après autant d'années dans ce style ?

Moi c'est toujours ma musique, c'est celle que j'écoute, je suis ouvert à pleins d'autres styles de musique, ça fait partie de la plupart de mes influences et ça reste la musique que j'aime écouter. Mais je pense que le punk c'est beaucoup plus un état d'esprit qu'un style de musique. Tu peux très bien être punk et écouter du Jean-Jacques Goldman !

Donc tu te considères punk ?

Je ne sais pas, c'est une philosophie de vie qui me correspond bien en tout cas mais après c'est plus personnel et dans la vie de tous les jours. C'est ça le punk : c'est au quotidien, ce n'est pas juste sur scène et pour faire bien.

Vous avez fait la première partie de Rage Against The Machine ! Des impressions ?

C'était vraiment super, c'était à Lisbonne, dans un festival, on nous a appelé pour jouer, on ne s'y attendait pas, c'était terrible !

Une première partie que vous aimeriez faire ?

On aime beaucoup les Subs, on aime beaucoup Justice aussi puis les Hives. On aime tellement de groupes que c'est dur de répondre !

Comment s'est passé votre passage dans la Jam Session du Jamel Comedy Club ? (2011)

C'est eux qui nous ont appelé, je ne sais pas comment ils nous ont trouvé. Ce n'était pas forcément un super souvenir parce que on n'a pas super bien joué, même si c'était un super souvenir parce qu'on a été super bien accueillis. C'était notre première télé. Depuis on a un peu capté comment ça marchait, ce n'est pas pareil qu'un concert mais on a passé un bon moment. Ils ont été super en tout cas.

Au vu de tous les concerts que vous avez déjà fait, vous souvenez-vous de votre premier concert avec Skip The Use ?

C'était à paris avec Mademoiselle K, dans un festival, juste avant le concert avant Rage Against The Machine qui était le troisième.

Une collaboration que vous rêveriez de faire ?

Justice, parce qu'on aime beaucoup ce groupe et on est pote. On est dans la même team !

Un festival que vous aimeriez faire ?

Le Coachellaà Los Angeles !

Comment voyez-vous la suite ?

On continue à tourner, on va préparer le deuxième album tranquillement, on va finir la tournée, on a pas mal de rendez-vous en France et puis Belgique (notamment le 4 octobre à Bruxelles au Botaniques), et puis d'autres pays on espère !

(Skip The Use, le 4 octobre aux Botaniques à Bruxelles).

Interview et photo par Alizee Villance.