backgroundbackground

ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

HOME > BLOG > DE RETOUR DE DOUR - DAY #2

Vidéos

prev next

BLOG

26/07/11

DE RETOUR DE DOUR - DAY #2

>

RETROSPECTIVE

photos

La seconde journée du festival de Dour commence péniblement avec le soleil qui transforme les tentes en saunas. Car si la journée de la veille a été rythmée par les averses d'une intensité variable, en plus de la musique, celle -ci se déroule sous un soleil plutôt radieux !

Arrivée sur la pleine de la machine à feu, direction le Dance Hall pour y voir les Hoquets. On en a déjà parlé (ici) dans RNG, mais pour rappel, les Hoquets, c'est un trio belgo-franco-américain, des instruments home-made et une musique que ses protagonistes qualifient de "rythme 'n' belge". Les thèmes des chansons passent en vrac de Tchantchet à Charleroi en passant par les désormais célèbres couques de Dinant. Le public qui m'entoure, manifestement composé d'habitués ne semble pas dépaysé et en redemande. Pour ma part, je suis satisfait d'avoir fait le déplacement.

Petite parenthèse ensuite pour retrouver mes deux comparses de la journée que pour des raisons d'anonymat et de respect de la vie privée nous nommerons Biquet et Sergent.

Ceci fait, direction la Last Arena où l'on se pose dans l'herbe devant Les Hurlements D'Léo. La plaine semble encore bien vide en cette heure plus tout à fait matinale, mais les 8 troubadours punks mettent du coeur à présenter leur dernier opus "Bordel de luxe". C'est moyennement mon registre, mais merci Dour pour la découverte.

On enchaine ensuite avec une premier passage par le ClubCircuit Marque pour Two Gallants. Ils ont beau n'être que deux, les américains parviennent avec leur combo guitare-batterie à créer une musique sophistiquée qui plait au public.

Direction le Magic SoundSystem après cela pour le concert de Yew. Pour la petite histoire, si je ne les avais pas au préalable entendu en showcase du côté de l'espace presse, mon choix pour ce créneaux horaire se serait porté sur Syd Matters. Et c'est très bien ainsi, puisque Yew sera ma première découverte de la journée. La formation interprète une musique se situant quelque part du côté d'un rock parfois progressif affublé des grosses influences irlandaises, écossaises et bretonnes. Le tout est un peu répétitif sur la longueur, mais diablement efficace. Le public est réceptif, ça danse d'un peu partout.

La transition est pour le moins abrupte puisque l'on se dirige ensuite vers la Petite Maison Dans La Prairie pour la prestation de This Will Destroy You. Cer- tains parlent de rock instrumental, je les étiquette pour ma part post-rock.C'est introspectif, quasi-autiste, peu loquace mais bruitiste à bon escient. Tout bien en somme. Une prestation à savourer couché en fond de chapiteau en bon nihiliste de deuxième jour de festival.

Demi-heure de battement ensuite à mettre à profit pour se trouver des places au premier rang pour Stupeflip. Probablement une de mes moments les plus attendus du festival. Le public semble du même avis puisque venu en masse assister au show du C.R.O.U. D'un point de vue strictement musical, le truc est douteux, mélange salace de hip-hop et du punk, de quasi-variété aussi lorsque Pop-hip est aux commandes, avec des textes dramatico-comiques. Mais la vérité avec Stupeflip est à rechercher ailleurs. Le public est d'ailleurs (presque) unanimement conquis, nous indiquant que même si cet enfoiré de Pop-hip est abattu d'une vingtaine de balles dans le buffet, le C.R.O.U. n'est pas prêt mourir.

La messe est dite et il est temps de migrer vers la Last Arena pour le concert de Mogwai, deuxième gros morceau de la journée en terme de post-rock. Je recommande généralement au gens de les voir, mais pas forcément de les revoir. La précision d'exécution du combo est telle qu'à l'opposé de bon nombre d'autres formations post-rock, Mono en tête, il n'y a chez les anglais aucune place pour l'improvisation.

La suite du point de vue de mon planning aurait du être Neurosis. La réalité des faits sera plutôt "bar du petit bois". Plus reposant avant d'aller voir la prestation de Pulp; prestation qui n'est à la réflexion guère plus éprouvante. Les anglais, chefs de file de la britpop, sont heureux de revenir à Dour 17 ans après leur dernier passage et on est content d'être au rendez-vous. Les compos du groupe n'ont pas vraiment pris de rides, Disco 2000 reste d'une efficacité indiscutable, et le charisme de Jarvis continue à opérer. Et puis quel déhanché :p

La suite est cornélienne : Ellen Allien trop electro, Vitalic bien peu pour moi... essayons Deerhoof. Ils sont 4, sont originaires de San Francisco et produisent un truc déstructuré et expérimental. Le show est étrange mais amusant. Mention spéciale à la chanson sur les canards ! Arrivés à la fin du concert on ne sait pas trop à quoi l'on vient d'assister et l'on se demande d'ailleurs, comme le fait remarquer Sergent, s'il s'agit encore de musique... C'est d'ailleurs sur cette solennelle interrogation que mes deux camarades prennent congé.

Pour ma part je n'ai pas encore mon soul et retourne vers la Petite maison dans la prairie, une sombre impression me faisant penser que Duchess Says pourrait bien valoir le déplacement. Et en effet, les 4 canadiens sont bien au rendez-vous. Leur chanteuse est déchainée et passe bien moins de temps sur scène que dans lle public ou elle réquisitionne des bières au rythme de ses envies. 45 minutes plus tard la messe electro-rock est dite, on est moites de transpiration d'avoir remué et porté la chanteuse lors de ses nombreux slams et pour ma part les pieds et épaules sont fourbus. Il est temps de s'en retourner vers le camping.

Et voir la galerie qui va avec.

- Loïc Warin

author

Post? par losange