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La première journée de festival à Dour débute en fait la veille avec la longue transhumance vers le lieu des festivités. Prendre un train, arriver à Saint- Ghislain 2 heures plus tard, puis y faire la file pendant pas loin de 2 heures supplémentaires pour parvenir à monter dans une navette vers le site du festival. ça n'est pas un chemin de croix, mais le sac à dos trop lourd pourrait à la longue en donner des airs à l'expédition. C'est là le lot de bon nombre de festivaliers, rien d'exceptionnel. Pour la petite histoire au passage, j'apprendrai par la suite que quelque 14000 campeurs sont arrivés sur les lieux le mercredi, veille de début du festival et que la population du camping est montée jusqu'à 35000 occupants.

Glastonbury ne fait pas mieux, excusez du peu ! Arrivé dans la zone bénévoles/presse/pro/autres du camping les poignets affublés de 3 bracelets supplémentaires, poser sa tente, manger un morceau, discuter avec les voisins, dormir.

La journée du lendemain commence avec Romano Nervoso. Les tchitchos ont la double mission d'ouvrir la journée et le festival. Ils s'en sortent fort bien en balançant de riffs énergiques qui achèveront de décoller les paupières encore endormies du public. Bref passage ensuite devant Buenas Ondas, musique métissée, évoluant entre reggae, ska et hip-hop. Ca plait aux amateurs du genre, moi je ne fais que passer et me dirige vers ldance hall pour y revoir Great Mountain Fire. Les premiers bruxellois de la journée livrent une prestation somme toute assez similaire à ce que j'ai pu voir il y a quelque semaines au Verdur Rock.

Petite pause pour explorer le site et arrive ensuite l'heure de Drums Are For Parade. Les trois gantois balancent leur habituel son lourd et hargneux, mais sont épaulés pour l'occasion par quelques cuivres. L'ensemble sonne très bien et ceux qui préfèrent la formation dans sa forme habituelle pourront se rendre à la Cannibal Stage deux jours plus tard pour plus de violence ! Magic Soundsystem ensuite avec Intergalactic Lovers, quatuor belge dont le premier album est sorti en mars dernier et qui délivre une musique allant d'une pop délicate à une rock rarement nerveux. C'est assurément ma découverte de la journée, I want more !

Mais ce sera pour une autre fois, puisque l'heure est pour l'instant à Lucy Lucy ! Arrivé en retard, reparti en avance. La faute à une prestation qui m'apparaît assez quelconque et à une ambiance qui ne décolle jamais vraiment. A tenter dans un autre contexte peut-être. Mais la consolation vient ensuite avec Alpha 2.1. C'est majoritairement electro mais avec une touche rock, tant dans les arrangements que dans l'attitude. Le public adhère, et moi aussi.

I'm From Barcelona sera ensuite déplacé à 1h25 sur la Last Arena, la faute à une arrivée en retard. Soit, cela laisse le temps de manger un morceau et de se diriger tranquillement vers le Magic SoundSystem pour y revoir les Bony King Of Nowhere. La bande à Bram récite à merveille ses partitions pop plutôt mélancoliques. La prestation fait mouche auprès du public. Pour ma part, je constaterai qu'un cadre plus intimiste colle d'avantage à la douceur de la musique du monsieur.

Arrivent ensuite les Foals sur la ClubCircuit Marquee. Ils ont livrés une chouette performance à l'Atelier de Luxembourg en début de semaine, je prendrai donc beaucoup de plaisir à revoir le combo britanique vainqueur du NME Award de la meilleur chanson avec le désormais célèbre "Spanish Sahara". Sans grande surprise ce n'est pas la chanson la plus efficace en live, d'autres compos plus rythmées donc on sent qu'elles ont la faveur du groupe, ayant bien plus de succès auprès du public. A la fin du set d'une heure, celui-ci semble d'ailleurs ravi.

Direction Cypress Hill ensuite. Et je ne sais à qui la faute, mais il y a incompatibilité. Le son plutôt exécrable pour ceux ne se trouvant pas précisément dans l'axe de la scène n'est sans doute pas étranger à l'affaire... Je passe donc mon chemin et vais me reposer quelques instants dans l'espace presse à l'abris de la pluie, avec laquelle je passe la journée à jouer à cache-cache, avant d'aller assister une fois de plus à un concert des Vismets. Ils tournent pas mal en ce moment en Belgique ou ils sont de tous les festivals, ainsi qu'en France. Difficile donc de les rater. Leur album "Guru Voodoo" est une vraie machine à faire danser les foules, avec en point d'orgue les radiophoniques "Dilemma" et "Wasted Party".

La programmation prenant ensuite une tournure dangereusement electro, je m'en retourne vers le camping.

Dour jour premier, de la pluie et des découvertes : check !

(Et au passage : il y a une galerie photo qui va avec ;))

- Loïc Warin