Pas très actif sur le rock'n gaume pour le moment. Pourtant, l'envie d'écrire un live-report vous prend parfois de loin. Là, loin, c'est 9000km, c'est San Francisco, Californie, les Etats Unis de l'Amérique. Quelque part entre le 8 janvier 2011 pour le moi des USA et le 9 janvier pour le moi d'Europe. Enfin, je sais plus trop, parce que cette journée n'arrête pas de durer. Je débarque à peine de l'aéroport, et puis c'est déjà presque le soir. Direction Mission, le plus vieux quartier de SF. Ici, apparemment, les gens disent pas bonjour, mais « crack » ou « speed » ou « tsstss »… Moi je dis « no, thanks », parce que ma maman m'a dit d'être poli avec les américains. Le concert est à 19h30, et à 19h30 il n'y a personne dans la salle (Submission). Le temps d'aller faire un tour et de constater dans mes mollets que SF est construite sur des collines.

L'affiche : Negative Standards (http://www.negativestandards.com/ ), Vaccine, PUNCH (http://www.myspace.com/punchcrew ) et Comadre (http://www.myspace.com/comadre ). Surtout Comadre (surtout!), parce que c'est vraiment bon, et puis parce qu'ils habitent à moins de temps qu'il n'en faut pour le dire en américain (ou un truc comme ça, mais en miles). Et pour voir ce que c'est qu'un concert local en Californie des Etats Unis, dans la ville au gros Mike et ses Fatwreck Records (NOFX, et la moitié des groupes de punk d'Amérique du Nord). Passons les deux premiers groupes, qui n'arrivent pas à me tirer de mon état léthargique (je fais des micro-siestes de 2 secondes sur mes pieds, le temps de tomber un peu. Inception quoi).

Il est venu le temps d'un coca.

Poliment : - « Two cokes, please »

La serveuse, pointant un type qui est sur une mezzanine : « Try up there, dude ».

Ben… « No, two coca cola, please».

« Ooow…Sorry…hmm…3$, please...heu…thanks ».

Mouais. 

Arrivent les PUNCH, qui envoient bien, malgré le peu de mouvement sur scène. La chanteuse reste assise pendant tout le concert, une sombre histoire de pied dans le plâtre. C'est hurlé mais maitrisé. Et le public d'américains commence à se réveiller, et moi avec. Je remarque que des gens connus sont là ce soir, comme Maurice Lamy. Je lui demande pourquoi il est là, et il me répond : « PARCE QUEEEEEEEEEEEE » (oui, il était vraiment là, ou c'était un type qui lui ressemble très fort, pas de bol).

Après, Comadre. Groupe de punk screamo originaire de Redwood City constitué de deux paires de frères et d'un autre type. Comadre veut dire « quelqu'un qui n'est pas lié à toi par le sang mais que tu considères de ta famille». Les cinq balancent un hardcore screamo à la Refused. Ils alternent des phases techniques plus hardcore à la Wilhelm Scream, des parties chantées plus lentes et des passages plus punk sauce Leftover Crack ou Kid Dynamite. Pour voir deux aperçus du concert (http://www.youtube.com/watch?v=3dWvxDfj1h8 et http://www.youtube.com/watch?v=UvaxwsfuFMQ&feature=related ). On me dit qu'ils sont l'avant-garde de la scène hardcore/screamo latino de Californie. Le concert ne dure qu'un petit 40 minutes américaines (qui sont à peu près les mêmes que celles en Europe), mais c'est tout ce que je peux encaisser pour ce soir.

Petit aperçu des concerts au pays des dudes et des hamburgers : en gros, c'est la même chose qu'ici, en gros.