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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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LIVE-REPORTS

27/11/10

SONIC VISIONS 2010

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LES SONIC VISIONS, C'EST TOP. C'EST UN VÉRITABLE CADEAU OFFERT PAR LA ROCKHAL À SON PUBLIC ET AUX GROUPES RÉGIONAUX. LE CONCEPT ? TROIS JOURS DE SHOWCASES ET DE CONFÉRENCES DONNÉES PAS DES PROFESSIONNELS (LE MANAGER D'OASIS, LE PRODUCTEUR DE SLIPKNOT,…) ET DE NOMBREUSES RENCONTRES AVEC DES GROUPES ÉMERGENTS. TOUT ÇA POUR UN PRIX ULTRA-DÉMOCRATIQUE. NOUS NOUS Y SOMMES RENDUS CE JEUDI SOIR POUR LA PREMIÈRE SOIRÉE DE CONCERTS.

               La tension se lit sur le visage des organisateurs lors de l'ouverture des portes à 19h30. En effet, lorsque les flamands de Vermin Twins débutent leur set, il n'y a que quelques rares personnes dans la salle. Mais tout ceux qui étaient présents pendant la performance des surnommés Buzy Beetle et Lazy Larva ne l'ont pas regretté. Le personnel de la Rockhal est bien présent aux premiers rangs : « C'est le meilleur groupe de ce soir, ils sont incroyables ». En effet, les Belges nous en envoient plein les oreilles… et les yeux. Arrivée sous un voile, la sexy lady se contorsionne autour de la table de mix et une délirante petite marionnette fait son apparition pour interpréter un titre. Niveau son, le duo bidouille une électro inventive et jamais répétitive. Aucun morceau ne ressemble au précédent, chaque seconde est une surprise, une délectation. Du minimal à la dubstep, ils assurent.

               Durant leur concert, la salle a commencé à se remplir petit à petit, toujours méfiante, amassée au fond. La directrice de la Rockhal introduit Mme Mutsch (en luxembourgeois « Madame Vagin »), maire d'Esch-sur-Alzette, qui démarre un discours enthousiaste sur l'évènement sous les yeux blasés du public qui part doucement vers la sortie jusqu'au moment où celle-ci annonce… une happy hour au bar ! Tout est gratuit pendant une demi-heure. La bourgmestre est alors acclamée par une foule qui se rue sur les pauvres barmen.

               Il y a nettement plus de monde présent pour le concert de Metro. Faut dire qu'ils viennent du coin. Formation rock à la base, ils évoluent dorénavant vers l'électro, ce qui plait à certains mais en déçoit d'autres. Le son est sympa, mais à aucun moment on ne sera surpris.

               L'enthousiasme sera plus effectif pour le show de Pet Conspiracy. Interpellant de par leur origine : les quatres musiciens sont Chinois. Ils distillent une musique assez inattendue entre rock et électro-clash, et détruisent tous les clichés des chinois coincés dans leur musique traditionnelle rétrograde. Pas question d'avoir un chapeau chinois dans le cul, ici c'est provocation, exotisme et homosexualité. Après avoir fait danser Pékin, ils ont remué Esch sur Alzette !

               « Bonsoir, on est Jamaïca et on vient de Paris ». Buzz du moment produit par Xavier de Rosnay du groupe Justice, ils envahissent la scène pour un concert sobre mais efficace. Nous étions très curieux de voir ce que pouvait donner en live un groupe au son studio si particulier. Pas de déception, bien au contraire. Dès la deuxième chanson « She's Gonna », le public décolle. Le mérite est d'autant plus grand qu'ils n'étaient pas très connus ici. C'est chose arrangée. Conquête totale. Le public entonne les gimmicks ravageurs de « When do you want stop working ? ». La fièvre continue sur « Short and Entertaining » et sur le jouissif « I think I like U 2 ». Fièvre extatique. Et là, c'est déjà la dernière chanson. Un concert que l'unanimité aura trouvé trop court. Raison de plus pour retourner les revoir.

               Les premiers rangs sont très vite envahis par les fans (allemands, pour la plupart) de Bonaparte. Un groupe qu'on dirait façonné pour passé dans Tracks sur Arte. Il faut dire que le délire est poussé jusqu'au bout. Le set débute par l'arrivée de deux dames habillées en victoriennes avec un nœud papillon de deux mètres dans les cheveux. Elles seront suivies par les musiciens qui rivalisant de tenues extravagantes. Un lapin par ci, une sorte de boule de Noël par là. Les déguisements sont hallucinants. Le public est aux anges. À tort ? Pendant les quelques premières chansons, on a l'impression d'être pris pour des pigeons. La musique est monotone et trop carrée. Un manque de virtuosité et d'inventivité sonore peut-il être masqué sous une mise en scène racoleuse ? Heureusement, après quelques chansons, l'ennui est brisé et nous ne tardons pas à nous laisser envahir par leurs rythmes électro-dancefloor-rock. « I boycott everything that's not made by myself » scande Mr Bonaparte, le chanteur-guitariste et leader du groupe. On ne retrouve pas moins de cinq performeurs sur scène, changeant de tenues entre chaque chanson. Les lourdes robes des danseuses vont très vite tomber et c'est seins nus qu'elles finiront la soirée. Vient le rappel où tous les intervenants se retrouvent sur scène pour un dernier moment d'hystérie générale. Le public est arrosé de champagne et Bonaparte s'écroule, membre par membre, pour un final digne du spectacle : saisissant.

               Nous quittons la salle avec le sentiment d'avoir passé une très bonne soirée. L'ambiance était présente, mariée à la qualité musicale. Merci à la Rockhal d'organiser cet évènement hors du commun !

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Post? par Quentin