ROCK'N GAUME
L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG
INTERVIEWS 26/02/11 GREENSPIRIT SOUNDSYSTEM LE GREENSPIRIT SOUNDSYSTEM ANIME DEPUIS QUELQUES ANNÉES LES SOIRÉES REGGAE/DANCEHALL DU RIDER'S PARK DE MESSANCY, SI BIEN QU'ILS SONT DÉSORMAIS DEVENUS UNE RÉFÉRENCE DU GENRE DANS LA RÉGION, VOIR PLUS LOIN. ON VOUS LE GARANTIT, QUAND LE CREW GREENSPIRIT EST AUX PLATINES, LE SON EST BON. LE CREW EST FORMÉ DES SELECTA MIGHTY MAX, TIMOZOR ET GANJO-I, AUSSI ORGANISATEUR ET GÉRANT DU RIDER'S PARK. LE CONCERT DE BLACKO À CE MÊME ENDROIT ÉTAIT L'OCCASION D'ABORDER AVEC GREENSPIRIT LA QUESTION DU SOUNDSYSTEM, DU REGGAE DANS LA RÉGION, MAIS AUSSI, INÉVITABLEMENT, DE LA POSSIBLE FERMETURE DU RIDER'S PARK. BONNE LECTURE À TOUS! Comment est né le GreenSpirit SoundSystem? Ganjo : Et bien ça fait longtemps maintenant, presque dix ans, à l'époque j'habitais à Nancy. Je faisais du reggae dans mon salon, j'avais mes platines et je voulais faire du live. J'ai rencontré un gars à Metz, Sossa, on a fait des échanges, on a commencé à délirer ensemble. Puis on a monté le nom GreenSpirit, on était alors résident à Metz, tous les mois on faisait une soirée, quelques petits trucs. Après, Sossa n'a pas trop suivi l'actualité SoundSystem, il en avait un peu marre de devoir être à la page, etc… Il voulait faire ça plutôt pour s'amuser tandis que moi j'avais envie de vivre d'autres trucs, d'aller un petit peu plus loin, de faire des salles un peu plus grandes, d'inviter des plus gros artistes, etc... Je rêvais d'un peu plus. Plus tard, quand je suis revenu habiter dans la région, à Longwy, j'ai rencontré Mighty Max et direct ça a accroché entre son style de mix et mon côté animation. Sossa est parti du Sound et on a décidé de continuer avec Mighty. Et puis c'est vraiment le petit Larsen Café à Virton qui a fait naître la chose. Mighty Max : Le New Dance Club aussi ! Ganjo : Là on a pu s'exprimer, faire nos propres artistes, faire nos propres shows, inviter… Pas qui on voulait mais du moins qui on pouvait. Et puis après, le Rider's Park est arrivé et là c'est monté en flèche. Mighty : Pour situer, le New Dance Club c'était en 2006-2007, et puis il y a eu le Rider's en 2008. Ganjo : Mon premier son en tant que Ganjo c'était en 2002, et avec GreenSpirit en 2004. J'ai un vieux skyblog qui retrace les premières soirées ! Le reggae/dancehall, c'est quelque chose que vous aimez depuis toujours ou ça a plutôt été un déclic ? Ganjo : Pour moi, c'est un peu bizarre. Au début, c'est un truc auquel j'accrochais pas du tout, c'est un peu comme les rollers, j'étais anti-ça. J'étais anti-reggae, tu vois, jusqu'à ce qu'on m'ait passé l'album « Rastaman Vibration » de Bob Marley. Je ne savais pas qu'il avait enregistré autant d'albums. J'ai commencé à m'intéresser à la carrière de l'artiste et je me suis rapidement rendu compte qu'à côté de ça, il y avait plein de trucs. Et là le reggae est arrivé dans ma vie. Je devais avoir 15 ans, je n'avais pas encore mes dreads. Je voulais faire de la guitare et monter mon petit groupe pour rigoler, tout ça. Mais je trouvais qu'il manquait quand même quelque chose dans le reggae. Ça s'est comblé avec le dancehall. Au moment où j'ai rencontré ce style, je me suis dit « Waw, qu'est-ce que c'est que ça, c'est génial ! ». Je me lève, un bon dancehall, je préfère ce qui bouge ! Et c'est de là qu'est partie la passion SoundSystem. Pour moi, le dancehall c'est plutôt SoundSystem tandis que le reggae, c'est plutôt « band ». Les artistes reggae sont vachement mieux en band. Pour toi, Mighty, c'est différent, non ? Mighty : Mes parents me faisaient écouter pas mal de reggae, donc j'ai été bercé par des trucs comme UB40 ou Bob Marley. Après, j'ai écouté de tout. Beaucoup de punk par exemple, j'ai écouté tout ce qui était Bérurier Noir, NOFX, etc... Mais toujours avec ma petite touche de reggae. Par exemple, j'ai pas mal accroché quand j'étais jeune à Alpha Blondy.. Et puis les artistes français ont commencé à arriver : K2R Riddim, les premiers albums de Sinsemilia et tout. Je kiffais cette musique. Et puis un jour, on m'a passé les cd de Capleton et Sizzla, j'ai commencé à écouter et à développer cette culture-là, j'ai essayé de trouver plein de skuds et là je me suis ouvert à toute la musique jamaïcaine en général. Donc j'ai découvert le ska, le rock steady, le rub-a-dub des années 80 qui est mon style préféré et l'ancêtre du dancehall. Je n'étais pas du tout dancehall quand j'ai rencontré Ganjo, j'étais plutôt branché roots et new-roots. Il m'a amené sa touche dancehall, et au fur et à mesure j'ai appris à aimer. Maintenant je suis toujours très sélectif en musique, il y a beaucoup de choses que je n'aime pas, mais j'essaye d'être à la page avec ce qui sort. Je suis ouvert à tout, du moment que ça me parle, qu'il y ait une vibe, que ça m'apporte quelque chose. Je joue beaucoup de hip-hop, j'ai eu ma période quand j'étais jeune, pendant laquelle j'écoutais beaucoup de rap. Je suis parti aussi, j'ai aussi écumé toutes les soirées en tant que public, à Bruxelles où je partais faire des free party, soirées drum'n'bass, etc... Et du coup quand j'ai commencé à m'acheter mes premiers vinyles, j'ai évolué en même temps que le reggae dans la jungle. J'ai différents projets sur le côté, un peu plus jungle, drum'n'bass, électro, dubstep. Et je mélange tout ça avec le crew reggae. Ganjo : C'est aussi lui qui ramène le côté bien love du Sound. On ne dirait pas ! Puis là y'a une nouvelle recrue qui est arrivée dans le Sound, Timozor. Donc il s'étend un petit peu de ces temps-ci. On va essayer de booster, d'avoir notre ingé son toujours disponible pour avancer, pouvoir faire de meilleures promos etc… Faut savoir que ce n'est pas juste des rasta qui s'amusent comme ça, c'est quelque chose de très structuré, d'organisé. Tu vois les SoundSystem en Jamaïque, parfois c'est 2000 personnes dans une rue, c'est un truc de fou, ça peut aller vite ! Sur scène, tout est improvisé ou il y a une préparation avant chaque set ? Ganjo : Tu vois, ça dépend aussi l'endroit dans lequel on joue. On a joué la semaine dernière à Bibiche et on savait que le show était très reggae là-bas, les gens aussi, alors là on s'est mis d'accord sur ce qu'on allait mettre. Mais là ce soir, je ne sais pas ce que je vais jouer, je ne sais pas ce que je vais dire au micro, c'est vraiment 100% improvisé. Mighty, toi tu as tes sets prévus en général ? Mighty : Ouais, ben j'ai vite fait de trouver ce qui va avec quoi. De toute façon, tu regardes, ça se sent. Au fur et à mesure des soirées, tu apprends à ressentir ce dont les gens ont envie à tel ou tel moment et de là, quand t'as une box suffisamment grande, avec suffisamment de vinyles, de morceaux de différents styles, tu as le choix et t'arrives à mettre les gens dans le chemin qu'ils ont envie d'aller. Donc une large box, c'est important pour pouvoir faire des sélections super larges, et en donner à tout le monde au moment où il faut, tu vois. Parce qu'on ne peut pas jouer sa sélection en se basant sur soi-même et en voulant jouer ce qu'on a envie de jouer. Ganjo : On joue pour les gens. Mighty : On pense aux massives qui sont là et à ce dont ils ont envie. Ganjo : Si toi tu joues la musique que t'aimes mais que les gens ne dansent pas, tu ne ressens pas le même truc. Y'a parfois des sons que t'en a marre de jouer, mais tu sais que ça va marcher, alors tu les mets. Les gens crient et t'es content. Tu préfères voir les gens danser même si tu as joué une chanson un peu plus facile. Tu aurais peut-être préféré jouer un truc plus original, le frais qui vient de sortir mais tu sais que celui là il ne va pas marcher. Par exemple, le « Shoot Out » de Michael Rose, c'est un son que j'adore et y'a plein de gens qui l'aiment, mais en SoundSystem il ne marche pas. Tu le joues, et les gens ne dansent pas. Mighty : Ce n'est pas un truc pour se lâcher. Spirituellement, tu écoutes le morceau et tu kiffes parce que tu connais l'artiste et que t'aimes bien le morceau, donc le reggae addict, il va gueuler et lever son bras, mais les autres ne bougeront pas. Ganjo : C'est dur ici le reggae, les gens ne connaissent pas. Tout de suite, il y a le cliché reggae / Bob Marley. Mighty : Maintenant, au niveau des sélections et des mix, je sais en partie ce que je vais mettre après, je sais ce qui se mixe avec quoi. Ganjo : C'est plutôt par quart d'heure. Mais par exemple si on joue deux morceaux et qu'on voit que ça ne marche pas, on change. Pour l'animation, il y a déjà eu des répétitions avant, il y a plusieurs années en arrière où t'apprends à dire des phrases. Maintenant, ça fait quatre ans que je n'ai pas répété une seule fois dans un local : je monte sur scène et je me lance. J'y monte quasiment toutes les semaines donc à force, ça devient habituel de parler aux gens, comme par exemple à toi ou à la télé, ça reste plus ou moins toujours pareil, tu vois. GreenSpirit, c'est rester naturel, faire son truc et se lâcher en même temps. Quelles sont les collaborations qui vous ont le plus marqués ? Ganjo : Sizzla. Rien que l'aura qu'il dégage, ça m'a marqué, ce qui se passe dans la pièce quand il rentre et tout. La tension qui règne. La prestation scénique et le fait qu'il soit ici à Messancy, tout ça m'a marqué, je m'en rappellerai toute ma vie, même si je n'ai presque pas vu le show. Le lendemain matin quand je me suis levé, la première question que je me suis posée, c'est « on a réellement fait Sizzla ? » tellement ça semblait irréel de l'avoir fait. Mighty : C'est vraiment l'artiste qui, quand tu entres dans le reggae-dancehall te met une grosse baffe. Il m'a fait découvrir plein d'autres choses et du coup, savoir qu'on était là avec lui, qu'on a joué juste après lui, c'était un truc de fou. Ganjo : Puis qu'il te regarde, qu'il te dise « Big up les selecta, Big up les promoteurs du reggae ici en Belgique », enfin au Luxembourg qu'il disait parce qu'il pensait qu'il était au Luxembourg, il n'avait pas tout compris. Après, chaque soirée a son petit truc. Après chaque artiste qu'on invite, j'ai une semaine où je n'écoute que cet artiste-là. C'est mon kiff du moment. Ça s'est passé comme ça avec Yaniss Odua, ou avec Straïka D que je ne connaissais pas du tout avant. Quand j'étais jeune, j'allais à un concert, je voyais Yaniss sur scène, j'étais impressioné. Quand j'ai rencontré Tonton David, j'étais totalement jambes tremblantes. T'as l'impression que c'est une star en face de toi. Après, à force de les côtoyer, à part Sizzla ou Michael Rose où c'est encore différent, tu te rends compte que c'est des gens normaux, ils sont comme toi et moi la plupart. Ils n'ont peut-être pas envie d'avoir des groupies à côté, des gars qui les regarde avec des yeux énormes. Blacko, c'est comme ça. Il y a un truc qui se passe, tu sais que t'as quand même Blacko de Sniper en face de toi, tu imagines sa carrière et les choses qu'il a vécues. Et puis tu lui parles et tout se passe bien. C'est un être humain, il a ses gosses, sa famille. Quand tu as compris ça dans le côté artistique, tu gardes tous les bons souvenirs sans avoir trop la pression. GreenSpirit, ce n'est pas seulement du Rider's, vous essayez tant que possible de vous exporter ? Ganjo : En fait, j'ai beaucoup moins le temps, tu vois, vu que je suis tous les week-ends ici, c'est compliqué de mon côté de partir. Mais la semaine dernière, on était à Bibiche et c'était vraiment cool et il y a deux semaines encore, on était à Luxembourg-Ville. Dès que j'ai un l'occasion de partir, je le fais. Les résidences du Larsen Café, par exemple. Ça fait trois-quatre ans qu'on fait une date par mois. Mighty : C'est parce que le Larsen, c'est nos débuts ! Ganjo : On aime bien cet endroit, ça a créé un engouement pour le reggae, et un moyen d'éducation aussi. C'est-à-dire que le SoundSystem, c'est un peu éduquer le public à ce que tu joues. Y'a toujours un gars qui parle et qui essaye d'expliquer un peu, de dire le nom de l'artiste. T'écoutes la chanson, t'associes le nom et demain t'arrives chez toi, et, même si c'est malheureux, tu tapes le nom pour télécharger. Ça va peut-être leur donner l'envie d'acheter leur futur album et surtout de venir voir les concerts. Un cd c'est bien mais quand t'as l'occasion de voir l'artiste en live, c'est autre chose. Mighty : Mais sinon on s'est quand même bien exportés. On a fait Paris, Bruxelles, Genève... On a été à Toulouse, à Carcassonne. On a fait pas mal de dates. Moi, j'avais réussi à trouver quelques petits sons de quand j'étais parti en Hongrie il y a deux-trois ans. C'était sympa aussi, on a fait des bonnes rencontres, dont des hongrois qui font du reggae et que j'avais ramenés ici. C'était tout bon ! J'espère continuer comme ça, bouger, nous exporter un maximum, même dans la région, parce qu'il y encore des coins où les gens ne savent pas qu'on existe alors que ça pourrait peut-être être des futurs massives, des futurs reggae-addicts. Regarde, à Arlon, par exemple, alors que c'est à un quart d'heure. Ganjo : Y'a du travail à faire tous les jours ! Mais c'est important d'avoir une résidence parce que ça permet d'avoir une constance et de pouvoir ramener des artistes. Parce que si t'as pas de résidence et que t'arrives chaque fois à un endroit différent, tu flopes. Ça nous a mis bientôt dix ans pour construire cela petit à petit. Au début, avec trente personnes, puis quarante, jusqu'à 800. Et peut-être un jour, espérons, créer un gros festival comme ils font à Geel et qu'ici il n'y a pas, alors que pourquoi pas. La province du Luxembourg est grande, il y a beaucoup de monde. Mighty : Ou trouver éventuellement un festival qui voudrait bien mettre en avant des artistes reggae en faisant une scène reggae, ou un show, ça serait intéressant. Ganjo : Genre aux Aralunaires avec une scène vétérans. Mighty : Les vieux de la vieille qui ne sont pas forcément si chers que ça, qui sont super disponibles et qui procurent des putains de bonnes vibes. Comme Joseph Cotton. On parlait tout à l'heure de vieux souvenirs marquants, ben voilà, Joseph Cotton, c'était magnifique comme show. Ganjo : Prince Alla. Mighty : Aussi ! Un artiste fondation du reggae music, qui s'est retrouvé au Rider's Park. Ce n'est pas que c'était inespéré mais bon, tu ne le vois quand même pas partout. Il avait déjà sorti des 45tours dans les années 70. Ganjo : King Kong, aussi. -À force, on est maintenant devenus un endroit essentiel dans la région pour le reggae, même si on continue à organiser des concerts rock, etc… Forcément, GreenSpirit va être associé au Rider's Park. Mais admettons que le Rider's s'arrête un jour, GreenSpirit ne pourra que s'exporter deux fois plus. Grâce à Rider's Park, j'ai les links de tous les artistes. Là, on va bosser de plus en plus sur le système d'échange de dates, plutôt que de jouer ici tous seuls comme SoundSystem. Même si je ne pourrai pas bouger, je sais que Mighty fait très bien le travail et Timozor est là aussi. La population du Rider's est devenue quand même bien reggae ! Mighty : Et c'est super encourageant parce qu'on est partis de presque rien. Tu reviens six ans en arrière, il n'y avait rien. Peux-tu nous parler un petit peu de la possible fermeture du Rider's Park ? Ganjo : C'est très compliqué, tu vois. C'est toujours des histoires de normes et d'argent. Savoir qui est-ce qui doit faire les travaux. Tout le monde me renvoie un peu la balle mais personne n'arrive réellement à dire qui c'est. On attend des jugements, des conciliations mais qui sont reportés chaque mois jusqu'à la date du mois d'août où il faudra fermer. On a commencé des actions, des benefit show pour récupérer de l'argent parce que si personne ne veut nous en donner, il faudra bien qu'on le trouve quelque part. On est déjà en train d'avancer, on a à peu près 2000 euros grâce au soutien des gens et c'est déjà une sacrée somme, mais je pense qu'il en faudrait au moins 20 000 pour pouvoir terminer le tout. On va créer une ASBL qui va peut-être nous ouvrir des portes vers la Région Wallonne. Maintenant, on n'a pas de gouvernement en Belgique, c'est un peu compliqué, je n'arrive pas dans une bonne période, mais bon, pas le choix. J'ai rencontré le député provincial, Philippe Greisch, qui s'occupe de la culture. On lui a expliqué le dossier et notre projet et il dit que ce n'est pas impossible. Il dit qu'il y a des portes à ouvrir à la Communauté française aussi. Et je discutais avec le journaliste Alain Ducat qui m'a dit que je me voyais plus petit que ce que je ne suis en fait. « Tu devrais carrément aller voir la Communauté européenne parce que tu es au carrefour du Luxembourg, de la France et de la Belgique, c'est des gens des trois pays qui viennent chez toi, autant au skate parc qu'aux concerts. Tu réunis quand même trois frontières dans de la culture ». C'est vrai que l'endroit, il est debout depuis quinze ans maintenant. Il n'y a pas beaucoup de skate parc. Il y a Hollerich, mais qui va bientôt fermer aussi, et les gens se battent là-bas aussi pour sauver quelque chose. Pour la musique, dans le coin, il y a l'Entrepôt, et puis après, qu'est-ce qui reste ? Ils parlent de faire des concerts au Joli Bois à Athus mais même la journée j'ai peur d'y poser les pieds. Alors qu'il n'y a jamais eu de problèmes ici. On essaye toujours d'inviter des artistes conscients. On ramène ce soir Blacko, on ne ramène pas Rohff ou Booba. On m'a proposé des artistes que j'ai déjà refusés. C'est clair que s'il n'y a pas d'aide, ça ne sera pas possible. On ne pourra rien faire et le Rider's Park sera fermé. On va remettre bientôt le permis environnemental, mais maintenant, il y a un rapport de pompiers à faire. Ils vont nous dire la capacité des salles et les travaux qu'on sera obligés de faire. Personne ne veut nous aider, ils se renvoient la balle, et moi je suis au milieu et j'aimerais bien que ça vive. Et je me rends compte que tout le monde aimerait bien que ça vive en fait. Parce que sans que je n'aie rien à demander, la télévision et les journaux viennent. Ça m'a impressionné. Pour l'instant, rien n'est gagné mais rien n'est perdu non plus. On ne baisse pas les bras ! Facebook du GreenSpirit - Facebook du Rider's Park Le GreenSpirit sera aux platines : au Rider's Park le 5 mars avec Zamalska et Tony Nephtali et le 12 mars au même endroit avec Lord Bitum! L'occasion de rappeler qu'il faut soutenir le Rider's Park! Il ne fermera pas! Nous ne laisserons pas faire ça! Culture en résistance contre les autorités qui veulent nous mettre au pas et nous tenir en laisse avec la culture de masse! RESISTANCE! Post? par Quentin |