AND name REGEXP 'Metro' L'Entrepôt Arlon | interviews | metro
backgroundbackground

ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

HOME > INTERVIEWS > METRO

Vidéos

prev next

INTERVIEWS

03/12/10

METRO

>

TOUJOURS DANS LA SÉRIE "SONIC VISIONS", NOUS AVONS RENCONTRÉ MIKE ET OLIVIER DU GROUPE METRO (LU), ACTIF DEPUIS MAINTENANT SIX ANS. L'OCCASION DE FAIRE LE POINT SUR L'ÉVOLUTION DU GROUPE, MAIS ÉGALEMENT DE BROSSER UN PORTRAIT RAPIDE DE LA SCÈNE LUXEMBOURGEOISE, COTÉ ARTISTES ET COTÉ PUBLIC.

Pour ceux qui connaissent déjà Metro, il y a eu du changement, non ?

C'est déjà un vieux changement. On a commencé en 2004, à quatre musiciens. Olivier, moi, David et Christian. Christian est parti, on a fait un premier album. Puis Yves nous a rejoint, on en a fait un deuxième disque. Puis, David nous a quitté en 2008, on était donc à trois, et on a fait un autre, un E.P.. A présent, Sam, quatrième musicien, nous a rejoint, c'est notre ingé son et notre producteur. Avec cette équipe-là, on est en train de bosser sur un nouvel album, qu'on espère enregistrer en février-mars et sortir au plus tard en mai. Ça, c'est un volet. Le deuxième, c'est que c'est un long album, un « LP ». Les deux derniers étant plus court. On essaye de changer de son, et je crois que ça va être encore plus électronique. Plus « wavy », plus mélancolique. D'un coté, plus dansant, et de l'autre moins dansant. Faut voir. Il va y avoir de tout, à boire et à manger.

Il y a une nette évolution électro par rapport à vos débuts. C'est un virage qui a été pris par pas mal de groupes ces derniers temps. Qu'est-ce qui vous a donné cette envie de changement ?

C'est quelque chose de complètement naturel. Yves est tombé amoureux de quelques équipements analogiques des années 70-80. Moi (Olivier, chant), avant, j'étais également dans des trucs plus électro, avec des beat… Donc l'envie était là ! Après le départ de notre guitariste, tout s'est fait naturellement. Ce n'était pas « le son de demain, ça va être ça… ».

Evoluer, pour ne pas se reposer sur ses acquis ?

C'est surtout ça, oui. Je crois que ce qui est intéressant, c'est de repartir à zéro, d'un certain point de vue en tout cas. Et puis, c'est aussi une nouvelle équipe : il y a donc Sam, il y a un label allemand, qui vient de nous signer, Waggle Daggle. Il y aura aussi une distribution internationale, ça, c'est du neuf, ce sont des signatures qui remontent aux quatre derniers mois. Hier, on a signé un contrat avec une agence de booking et de promotion, également en Allemagne. C'est avec cet entourage qu'on va créer un nouvel album et, on l'espère, tourner en Allemagne, aux Pays-Bas, en France. Moins au Luxembourg, et d'avantage à l'étranger.

C'est sûr qu'au Luxembourg, il y a beaucoup de choses au niveau musical, beaucoup de groupes intéressants, avec une démarche créative et originale. Mais c'est un petit pays, dont on a vite fait le tour… Est-ce que c'est difficile pour les groupes luxembourgeois de jouer à l'étranger ?

Ça dépend toujours des groupes. Il y en a, même s'il y en a de moins en moins, qui ne voulaient pas nécessairement se démerder pour sortir, envisager ça d'une manière ou d'une autre. Ce n'était pas vraiment leur but, ils faisaient leurs chansons, leurs albums, ça n'allait pas vraiment plus loin. Mais les nouveaux groupes, les plus jeunes, en veulent beaucoup plus et je pense qu'après l'exemple ancestral de Dave Dump, puis de l'ascension d'Eternal Tango de ces deux dernières années, il y a une envie de sortir, de ne pas jouer toujours dans les mêmes endroits. Je crois que c'est la brèche dans laquelle vont s'engouffrer plein d'autres groupes. Tango a juste démontré qu'on pouvait le faire…

C'est un peu à la mode d'intégrer des synthés sur des structures pop rock. En Belgique, ça marche très fort, avec des groupes comme les Vismets, par exemple. Est-ce que c'est difficile de se démarquer sur cette scène  ?

Cela a surtout un rapport avec la voix d'un chanteur ou d'une chanteuse, l'attitude d'un groupe, s'il est intègre et honnête, et également les arrangements des compos. C'est ce qui fait qu'on se démarque. Nous, ce sont les trois points qu'on essaye de travailler. Pour ce qui est de percer, il n'y a pas de formule. Nous, on sort ce qu'il y a dans nos tripes pour faire un bon disque.

Sonic Visions est un festival de découverte. Est-ce que le public luxembourgeois est curieux ?

Ça dépend… Certains le sont, mais… D'autres sont bornés. Certains sont ouverts, mais ce sont toujours les mêmes têtes. C'est difficile à dire, puisque les rangs dans les concerts luxembourgeois un peu plus intéressants et originaux sont remplis par des gens qui viennent de toute la grande région, finalement. France, Belgique, Allemagne… Et donc, c'est en fait le mélange qui se fait entre les goûts de toute une grande région, mais le public luxembourgeois, c'est X personnes, c'est toujours les mêmes, qui ne peuvent pas non plus sortir tous les soirs.  Or, l'offre est grandissante, et grandissante, et grandissante chaque année… Donc, logiquement, les rangs sont moins remplis. On a l'impression que les gens qui sont ouverts à la musique, c'est toujours des potes… C'est un cercle fermé. Ce soir, c'est un peu comme si on jouait dans notre propre salon, avec une bonne sono (rires).

Il y a une bonne ambiance et aussi une certaine émulation, entre les groupes luxembourgeois.

Nous, les groupes luxos, on les connaît bien. Surtout ceux qui répètent à la Kultur Fabrik, même si ce sont des métaleux, ou des rockeurs, ou je sais pas quoi. On est très cool ensemble. Positivement, on est tous des potes. Négativement, il n'y a pas de concurrence. Ça veut dire pas de challenge, mais parfois ça manque un peu. On est parfois trop cool ensemble. Parce qu'il n'y a pas vraiment de scène commerciale, au Luxembourg, on peut se le permettre… Mais ça va venir… Cela fait des années que je dis ça, mais j'ai raison (rires).

Il y a un coté alternatif dans ce que fait Metro, mais puisqu'on parle de public, est-ce que vous êtes diffusés sur les radios luxembourgeoises ?

Oui ! Je pense qu'on est un des groupes les plus joués au Luxembourg. Il y a quelques groupes qui sont joués régulièrement sur nos quelques radios, et on est heureux d'en faire partie. Ce n'est pas du hardcore, ou du métal, i y a des refrains assez accrocheurs… Enfin, il y a les goûts et les couleurs mais en général, ça peut plaire aux radios, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Au Luxembourg, on a tout essayé, on a fait ce qu'on voulait, maintenant on veut passer à autre chose.

Puisque c'est un hybride pop rock et électro, est-ce que vous avec déjà joué en club, ou dans des soirées spécialisées axées musiques électroniques ?

Non, mais c'est exactement le genre de choses vers lesquelles ont veut tendre. Ça fait partie du projet. On aimerait voir ce que ça donne, les réactions des gens, dans ce genre d'ambiance. On espère qu'on pourra tester ça dans le futur !

Ecoutez Metro sur http://www.myspace.com/aboutmetro.

Merci à Mike et à Olivier. Photo : Yves Stephany.

author

Post? par Nicolas

FOCUS:

Les Luxembourgeois de Metro n'en finissent plus d'étonner. On connaissait leur énergie scénique et leur sens de la mélodie, voici maintenant qu'ils nous arrivent avec un premier album à la (…)

 bio complète