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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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INTERVIEWS

10/05/10

TÉTÉ

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LAFAYETTE, LOUISIANE, SUD DES ETATS-UNIS. LE 20 MARS. SOIRÉE CURIEUSEMENT FROIDE POUR CE DÉBUT DE PRINTEMPS LOUISIANAIS. RENDEZ-VOUS AU SALOON DU COIN, LE BLUE MOON. AU PROGRAMME CE SOIR : ON FÊTE LA FRANCOPHONIE AVEC ERIC JOHN KAISER ET TÉTÉ, UN ARTISTE FRANCAIS (DÉJÀ VENU EN CONCERT À L'ENTREPOT). PROBLÈMES TECHNIQUES, TÉTÉ DESCEND DANS LE PUBLIC ET LA QUARANTAINE DE PERSONNES PRÉSENTES S'AGGLUTINE AUTOUR DE LUI, BATTE LA MESURE ET CHANTE, MAIS PAS TROP FORT POUR ENCORE ENTENDRE SA MÉLODIE ET SES TEXTES. LE CHANTEUR NOUS FAIT UN CONCERT AVEC POUR SEULS ACCESSOIRES SA VOIX ET SA GUITARE, UN CONCERT ‘À L'ANCIENNE' COMME IL L'A SI BIEN DIT ET, CROYEZ-LE OU NON, IL A RÉCHAUFFÉ LES AMES PAR CES RYTHMES BLUES ET FOLK. APRÈS LE CONCERT, INTERVIEW IMPRÉVUE : TÉTÉ SE PREND AU JEU.

R'nG : Parlez-moi de cette tournée « Troubadours ».
Tété :
La tournée Troubadours est un projet que j'ai avec Eric John Kaiser qui est ami de longue date. Je l'ai connu en France. Il habite Portland et je lui ai proposé de tourner avec lui et son groupe.

R'nG : Et pourquoi s'associer avec l'Alliance francaise pour célébrer la francophonie ?
Tété :
Parce que ca s'est fait par un heureux concours de circonstances. On a joué à San Francisco et on a rencontré des gens responsables de l'Alliance française qui nous ont mis en rapport avec d'autres antennes américaines, entre autres ici en Louisiane.
R'nG : Donc, pendant ce court séjour, vous avez présenté deux ateliers de poésie dans des écoles grâce à l'Alliance française. Qui a eu cette idée d'aller dans des écoles ? Quel en est le but?
Tété :
Oui, nous sommes allés dans une école de la Nouvelle-Orléans et l'université de Lafayette. Eric et moi, on y a présenté un atelier avec Kirby Jambon, poète cadien. Ca nous a permis de confronter la diversité de la francophonie mais aussi d'éveiller les gens à sa richesse. On a également joué dans 2 salles de concert à la Nouvelle-Orléans et ici (Lafayette), aujourd'hui, où nous avons profité pleinement du public. Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas qu'en Louisiane que l'on parle Français, mais aussi dans d'autres états comme dans le Maine, ou le Missouri,et nous aimons beaucoup l'idée que la francophonie puisse avoir ce type de jolie résonnance.

R'nG : Quel effet ca vous a fait de jouer à la Nouvelle-Orléans, vous qui puisez des influences des musiques de cette ville?
Tété :
Ce n'était pas la première fois que j'allais à la Nouvelle-Orléans. J'y étais allé il y a 3 ans de cela pour enregistrer une émission télé que je co-anime avec André Manoukian. Donc je connaissais déjà, mais c'était enrichissant. Forcément, c'est une ville musicalement variée et j'ai beaucoup pris de plaisir. J'y ai rencontré des musiciens et c'est la musique que j'aime et de laquelle je m'inspire. 

Rn'G : Comment se sont passées les rencontres que vous avez faites avec les musiciens de la Nouvelle-Orléans et le poète Kirby Jambon?
Tété :
La rencontre avec Kirby Jambon a été fabuleuse, il nous a offert un beau moment de poésie. J'ai aussi rencontré Coco Robicheaux la première fois que je suis venu à la Nouvelle-Orléans, qui lui aussi est francophone et il nous a expliqué comme c'était difficile de pratiquer la francophonie ici, dans la région. Mais j'ai aussi rencontré des gens qui sont anglophones comme Chuck Perkins. Mon vécu et mes collaborations passées font que je n'ai jamais eu envie de pratiquer de ségrégation par rapport au fait que les gens soient francophones ou non. Donc les collaborations futures seront basées sur l'âme et les rencontres qui auront lieu et non sur ce genre de critère seulement.

Rn'G : Mais dans votre parcours, on voit que vous avez une ouverture d'esprit dans vos collaborations. Par exemple, pour votre album ‘Le premier clair de l'aube » qui est sorti récemment, vous avez travaillé avec Steve Berlin, producteur de REM entre autres…
Tété :
Oui, le producteur de l'album est Steve Berlin et je l'ai rencontré à Portland…

Rn'G : Par le biais de votre ami Eric John Kaiser avec qui vous faites cette tournée ?
Tété :
En fait, je cherchais à rentrer en contact avec ce producteur. Je connaissais ses projets mais pas forcément qui il était. Pendant ma dernièretournée sur la côte ouest américaine, j'ai revu Eric et ses copains et je lui ai parlé du fait que je voulais travailler avec ce producteur. Ils m'ont donné son nom et son numéro de téléphone.
Rn'G : Et comment s'est déroulée cette collaboration? Il a l'air d'avoir beaucoup respecté votre style. Que vous a-t-il apporté ?
Tété :
Il a accepté  ce projet et m'a donné un recul que je n'ai pas sur mon travail. Les musiques comme le folk et blues dont je m'inspire viennent essentiellement du monde anglo-saxon et américain. Alors j'ai voulu venir à la source. Je cite souvent l'exemple du vin qui illustre bien : si quelqu'un veut savoir comment se boit le vin, il est mieux inspiré de le faire à Bordeaux plutôt qu'à Vladivostok (rires). Alors pour l'Amérique, qu'elle soit anglophone ou francophone, il y a un savoir faire musical qui y est bien ancré et propre. Il m'a aussi présenté à des musiciens qui sont basés à Los Angeles et surtout je voulais faire un disque avec plus d'air.

Rn'G : De toutes les chansons que vous avez écrites pour ce nouvel album, laquelle vous caractériserait le mieux? 
 Tété :
Je choisirais ‘Le premier clair de l'aube' qui est la chanson titre de l'album parce que c'est un peu celle qui résume l'esprit de renouveau que porte le disque. J'ai enregistré à Portland. Après le dernier album en date sorti en 2006 (cfr ‘Le sacre des Lemmings et autres comtes de la lisière'), j'ai eu la chance de tourner sur la côte est, au Japon, en Australie etc. Et aux contacts des musiciens folk et blues comme John Butler, Bob Brozman, ou Jaff Lang j'ai été confronté à une autre approche de ce genre. A chaque fois que je rentrais en Europe, je me disais que je n'avais rien compris à ces musiques-là et qu'il fallait que j'apprenne. Donc c'est à ce moment que j'ai su que cet album ne serait pas enregistré en France car je voulais aller à la source et réaliser un album avec des gens dont c'est la culture musicale.
Rn'G : Donc, c'est pour cela que j'ai lu que vous disiez que cet album est synonyme de changement ?
Tété :
Voilà, exactement, et cette chanson ‘Le premier clair de l'aube' résume vraiment ça.

Rn'G : Vous tournez beaucoup et sur tous les continents. Quel(s) effet(s) cela vous fait de savoir que vous vous 'exportez' et quel public appréciez-vous le plus?
Tété :
C'est très agréable. Le public français est très attaché aux paroles et au sens alors que de part le monde, les différents publics sont plus attachés a la musicalité, aux rythmes et aux couleurs qui se dégagent des chansons. L'un étant complémentaire de l'autre, c'est très agréable.
 
Rn'G : Quels sont vos projets là dans les quelques jours, mois qui suivent? 
Tété :
Je finis cette tournée américaine avec Minneapolis et Washington avant de retourner tourner en France jusqu'a la saison des festivals. L'an prochain sera consacré a l'étranger et si tout va bien au tournage de la suite de la 2eme saison de "Tété ou Dédé", l'émission que je co-anime avec André Manoukian et dont nous sommes allés tourner un premier épisode à Cuba il y a 3 mois.
 
Rn'G : Avez-vous ou aurez-vous le temps de visiter un peu la Louisiane? Qu'est-ce que vous avez apprécié dans cet état plus particulièrement?
Tété :
Nous avons surtout vu Lafayette et la Nouvelle Orléans mais j'ai adoré les couleurs / odeurs de cette poche de francophonie en terre nord-américaine.

Propos recueillis par Céline Naveaux, envoyée spéciale d'un soir à Lafayette. Merci à elle ainsi qu'à Tété, que vous pouvez retrouver sur http://www.tete.tv.

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Post? par losange

FOCUS:

Né d'une mère antillaise et d'un père sénégalais, Tété tire de ses origines africaines son prénom, qui signifie 'guide' en wolof. Depuis l'enfance, il se destine plutôt à la bande (…)

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