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INTERVIEWS

28/04/10

SUMMERSLAM

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Bonsoir !
SummerSlam : Bonsoir !

D'abord, merci de vous être déplacés tous les quatre pour cette interview, c'est gentil de votre part.
Tristan Carion (batterie) : Pas de problème.

On est donc ici pour parler de SummerSlam. Le groupe existe depuis combien de temps ?
Clément Steffen (guitare, chant) :
Deux ans, je pense.
T. : Oui, ça existe depuis 2007, mais moi je n'ai rejoins le groupe que plus tard. En septembre 2007, et le groupe a commencé en mai, c'est ça ?
Elodie Marchesani (chant) : Oui.
Nathalie Ledoux (basse) : Tu ne nous avais pas rejoints en août ? Fin août ?
T. : Oui, enfin bon. C'est pas important.

Et donc avant ça, vous étiez juste à trois ?
C. : Oui, on était à trois, on avait pas tout les membres et on savait pas vraiment où on allait, on faisait des petites compos mais…
E. : C'était plutôt un loisir, c'en est toujours un maintenant mais là c'était seulement pour s'amuser. C'est devenu plus sérieux, il y a plus de travail. Et on s'amuse toujours.

Où est-ce que vous avez joué votre premier concert ?
C. :
Les premiers concerts n'étaient pas publics, c'était plutôt des concerts privés dans des mariages, ou des anniversaires. Mais le premier concert public, c'était au café de la gare, le Mistral, quand il existait encore. Le 8 novembre, il y a un an.
E. : Et c'est là qu'on s'est fait repérer pour l'Entrepôt. Puis le 21 mars, on a joué à l'Entrepôt pour la première fois.

D'accord. Vous avez quel âge, en fait ?
C. : Moi j'ai 17 ans.
T. : 16.
E. : 17 aussi.
N. :16, 17 dans un mois.

Comment s'est monté le projet, qu'est-ce qui vous a réunis autour de la musique ? Parce que finalement, c'est pas si banal, qu'un groupe si jeune se forme.
E. : Clément et moi, on était amis, on se connaissait de l'école. On jouait comme ça, pour s'amuser. Une amie m'a parlé de Nathalie, m'a dit qu'elle faisait de la basse et on s'est dit que ce serait chouette d'ajouter ça à la base guitare-chant. Puis c'est parti de là, on a fini par chercher un batteur.
T. : J'ai commencé la batterie pour ça. J'étais un ami de Clément, et j'étais au courant de leur projet, mais je ne suivais que de l'extérieur. Ils cherchaient un batteur, moi j'avais toujours été intéressé par la batterie et j'ai donc commencé à en jouer en entrant dans le groupe.

Ah bon, ça me fait un peu penser aux Arctic Monkeys, qui ont aussi commencé à apprendre à jouer des leurs instruments au moment où ils montaient le groupe.
T. : Je suis un grand fan des Arctic Monkeys, et on est tous un peu influencés par eux.
E. : C'est une de nos influences, en tout cas.

Et en quoi est-ce qu'ils vous influencent ?
C. :
Je pense qu'ils font de la musique relativement simple, mais qui marche très bien et qui est très percutante à l'oreille, dès la première écoute.
T. : Avant. Le dernier album est moins comme ça, mais…

Mais il est bien quand même ?
T. : Non, je suis un peu plus réticent sur le dernier album.
C. : C'est quelque chose qui est percutant et facilement assimilable.

C'est quelque chose que vous recherchez ? Percutant et assimilable ?
T. :
Oui, tout en faisant tout de même une musique assez recherchée et pas si simple, en fait. On varie un peu les deux. D'où le style un peu alternatif.

Justement, il y a beaucoup de variations, dans vos riffs, ou d'un couplet à l'autre. Il y a beaucoup de riffs différents au sein d'un même morceau. D'où est-ce que ça vient, est-ce que c'est une envie dès le départ, ou est-ce que c'est parce que chacun amène son idée et que c'est ce qui se ressent au final ?
C. :
A mon avis, c'est un peu des deux. Nos premières compositions sont plus des sortes de patchwork, qui ont peut-être pas été spécialement réussis. Mais plus on avance, plus on essaye de faire des choses beaucoup plus carrées. Ceci dit, je suis un grand fan de Muse et j'essaye de, pas vraiment de suivre leur chemin, mais de faire une musique très sophistiquée. Et c'était peut-être un peu prétentieux de se lancer dès le début avec ça. Mais Muse reste toujours pour moi, et je pense pour la plupart des autres, une grande influence pour le groupe.

On a déjà parlé de Muse, des Arctic Monkeys. Pas forcément en terme d'influence, mais en terme d'exemple, est-ce qu'il y a des groupes belges qui vous plaisent plus particulièrement, avec des démarches plus singulières ?
N. :
Eté 67, Girls in Hawai, Sharko aussi, c'est très bien.
E. : Ghinzu.
T. : Ouais, Ghinzu!
N. : Ghinzu, Hooverphonic.
C. : Puggy !
E. : Malibu Stacy aussi.
T. : On aime vraiment les groupes belges. Il y en a beaucoup ! Triggerfinger aussi !
C. : Voilà, Triggerfinger, Millionnaire…
T. : Deus.
N. : Soulwax.
T. : C'est moins rock, ça.

Est-ce que c'est encourageant, pour en jeune groupe et même au moment de votre création, de se dire qu'on n'est pas un grand pays, mais qu'il y a plein de trucs ?
T. : Vraiment, oui. C'est notre point de vue aussi. La Belgique est un petit pays, mais au niveau du rock, on y fait des choses vraiment bien. Par rapport, je trouve et sans vouloir faire de mauvaises comparaisons, à la France qui est un grand pays mais qui au niveau rock est… Calme.
E. : Et commercial.
T. : Oui. Puis la Belgique est quand même une grande référence au niveau du rock. Et ça nous pousse aussi, on se dit qu'un jour on pourrait peut-être jouer avec ces groupes belges, qui sont quand même plus proches pour nous que des groupes américains ou des groupes anglais, même si la qualité est là. Ils sont encourageants.

Si je pose cette question, c'est que j'ai l'impression que des groupes comme les Arctic ou d'autres groupes anglais commencent très jeune, parce que dans leur pays il y a déjà beaucoup d'initiatives qui sont faites au niveau du rock n'roll, et ils voient des groupes fonctionner. Donc si moi je suis lycéen et que j'ai envie de jouer de la musique, je serai peut-être encouragé par le succès des autres groupes, garage rock dans le cas des Arctic. Donc est-ce que vous partagez mon opinion, que vous vous dites « ça peut marcher, parce qu'il y a plein d'autres groupes qui l'ont fait en Belgique » ?
E. :
Je pense pas qu'on soit tous très portés sur ça. Maintenant, on joue et c'est vrai qu'on cherche à être reconnus pour ce qu'on fait, c'est plus le fruit du hasard qui dit ça.
C. : Je pense qu'à Arlon, il y a pas grand-chose, à part Losange qui fait des choses magnifiques. C'est pas comme Bruxelles ou Liège, ou des villes en Flandre comme Anvers, où beaucoup d'événements sont créés. C'est assez timide, ici, je trouve.
E. : Il y a déjà les Aralunaires, aussi, pour faire un Arlon un peu plus interactif.
T. : Je trouve qu'on a encore de la chance d'avoir la salle de l'Entrepôt, c'est quand même rare dans les petites villes. Ça reste une belle chance pour nous.

C'est ça, c'est une petite ville, et il y a moins de public. Vous parlez d'Anvers, il ya quand même beaucoup plus de monde qu'à Arlon, donc c'est logique qu'il y ait plus d'initiatives.
T. :
Oui c'est vrai. Et ça va en s'améliorant.
C. : Ouais, c'est clair.

Ok. Changeons un peu de sujet. Elodie, pourquoi est-ce que tu écris en français ?
E. : C'est vrai que j'aurais peut-être une tendance à plus me diriger vers l'anglais, mais à la base, le français, c'était une facilité. Quand on a commencé, on était jeunes, on avait pas un anglais fort développé. Et puis le français, c'est un meilleur moyen de compréhension, c'est plus ouvert. Le français est plus portant, parce qu'on comprend directement ce qu'on dit.
T. : Puis tu es quand même vachement influencée par les artistes de variété française.
E. : Oui, aussi.
N. : Quand on a commencé, on était un peu sur Eté 67, donc ça nous a aussi influencé.
E. : Des groupes comme Aqme, aussi. Ça va un peu paraître bizarre, mais Jacques Brel, aussi, c'est une grande référence. Mais on essaye quand même de s'élargir, on aime quand même faire ça en anglais.

Donc ce serait les deux ?
T. :
On se pose pas trop la question. On avance et puis on voit comment ça ira.
C. : Faut se dire qu'écrire en français, c'est en même temps une force et un désavantage. C'est une force, parce que c'est un peu montrer une partie de nous-mêmes que beaucoup de groupes n'osent pas montrer, parce qu'ils ont peur de se planter en écrivant en français. Maintenant écrire en anglais, c'est quelque chose de super bien aussi parce que c'est le langage du rock. En anglais, tout sonne bien, quoi qu'on dise. Tandis qu'en français faut faire super gaffe à ce qu'on écrit.

Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'utiliser le français dévoile une partie de la personnalité du groupe, et je trouve que c'est un avantage assez net. Moi, je félicite les groupes qui font ça, et notamment le votre parce que c'est bien fait. Mais c'est juste un point de vue que j'ai.
Au fait, qui compose ?

SummerSlam : Tous.
E. : Tous ensemble. Le texte est écrit soit avant ou après, mais en général, une personne vient avec un riff ou une idée et on part autour de ça. Et soit on écrit un texte selon la mélodie, soit la mélodie est écrite selon le texte.
T. : On écrit ensemble, on trouve les idées ensemble, on se dit « qu'est-ce qu'on va faire après ? », « Comment on va améliorer ça, etc ».
C. : Souvent on part sur une base basse guitare…
T. : Guitare, souvent.
C. : …Ouais, et puis après, tout peut changer, on ajoute des trucs qu'on aurait pas pensé trouver au début. Ça peut devenir autre chose qui sera peut-être mieux que l'idée de départ.
E. : Mais c'est clair qu'il n'y a jamais une seule personne. Je pense à The Straws, où le batteur écrit souvent des chansons pour tout le groupe, mais chez nous il n'y a jamais un seul membre du groupe qui écrit une chanson lui-même, ça ne s'est jamais fait.

Et ça marche ? C'est pas difficile, à faire, de s'accorder ?

T. : C'est justement ce qui est intéressant, parce que c'est à ce moment là qu'on peut mélanger toutes les influences de chacun. Bon, ça peut paraître brouillon ou bizarre, mais c'est ça qui est le plus intéressant, c'est que chacun puisse donner son idée et qu'on y réfléchisse ensemble. C'est ce qui est le plus enrichissant.

C. : Moi, je ne sais pas si la notion de brouillon est appropriée…

Variée ?
T. : Au début, c'est toujours brouillon !
C. : Au début oui, comme tous les groupes ! Mais même quand on élabore une base de chanson et qu'on la travaille au début, je me remets beaucoup en question et me demande si ça va vraiment le faire, etc. Et puis pour finir, on peut passer un mois sur une composition voir deux, comme on peut passer parfois trois semaines, ça dépend, et plus ça avance, plus on arrive à reformer tous les quatre une structure plus carrée et qui rend quelque chose.

Qu'est-ce que vous recherchez, dans votre musique ? A partir de quel moment vous vous dites « ça c'est bien, parce dedans il y a ceci… » ? On a parlé d'efficacité tantôt, mais aussi d'une certaine complexité par rapport au fait que les riffs changent, mais quel est le son que vous recherchez ?
E. : On a chacun nos idées, mais j'aime quand il y a un moment percutant, pas qu'il y ait une chute mais vraiment un moment percutant, comme dans « That Sound », je sais pas si vous voyez ?
Si, si.
E. : Un moment il y a une double voix, pour moi c'est un moment percutant et c'est ce que je recherche dans une chanson. Que ce soit pas monotone, couplet refrain etc ou quelque chose comme ça, mais un moment qui s'écarte un peu des autres tout en restant cohérent avec le reste de la chanson, que ça lui apporte un plus.
T. : Moi je cherche l'efficacité, surtout. Tout en restant pas trop… Enfin, quoi qu'on en dise, c'est quand même un peu progressif, il n'y a pas tout qui vient au début, quand ça reste un peu fluide… On aime bien les montées, que ça monte en puissance et pour finir arriver sur quelque chose de bien puissant. C'est un peu la base, c'est quelque chose auquel on arrive souvent. C'est quand il y a une bonne montée et une bonne fin qu'on peut se dire que la chanson est finie, plus ou moins.
C. : Ce qui est bien, c'est qu'on a chaque fois un but un peu différent les uns des autres. Perso, le but que je recherche avec une chanson, c'est qu'il y ait une homogénéité entre parole et musique, que ça donne quelque chose qui peut paraître simple aux premiers abords, mais quand on cherche un peu derrière, on s'aperçoit que c'est fouillé et que c'est pas fait seulement avec trois accords et puis hop fini. Qu'il y ait vraiment quelque chose derrière.
T. : C'est souvent le cas, même si ça peut paraître simple. Il y a des fois où on se dit « on ferait bien ça comme ça, parce que ça voudrait dire que… », les gens s'en rendent pas compte, mais nous ça nous annonce.

Ok, merci. Est-ce que vous avez des dates prévues dans le futur ?
C. : Il y en a une le 27 février au centre culturel de Rossignol, avec d'autres de la région comme Average Joe's, je pense, des groupes de France, et puis avec DTA (NDLR : Destroy the Ananas, autre projet de Clément et Tristan). C'est tout pour l'instant. Mais avec le collectif, ça va peut-être un peu plus tourner. On fait partie du Collectif Alpha, il y a des idées comme quoi on pourrait jouer aux Pays-Bas, mais on sait pas encore très bien comment ça va se passer. C'est un peu en cours pour l'instant.

Parfait ! on va s'arrêter là. Merci beaucoup !


Merci encore à Clément, Elodie, Nathalie et Tristan pour leur sympathie et leur disponibilité.

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Post? par Nicolas

FOCUS:

SummerSlam s'est imprégné de la noirceur du rock alternatif des années 90, d'une touche de pop mélodieuse et d'influences psychédéliques. On pense à la vague grunge, au brin de folie (…)

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