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INTERVIEWS 10/02/12 TEME TAN 
LE VENDREDI 17 FÉVRIER, TANGUY HAESEVOETS ALIAS TEME TAN VIENDRA NOUS PRÉSENTER SON ALBUM "MATITI" MARQUANT UN RETOUR À SES ORIGINES AFRICAINES. UN ALBUM AUX COULEURS CHAUDES ET LUMINEUSES RETRAÇANT SON ENFANCE ET DES PÉRIODES MÉMORABLES DE SA VIE. TANGUY A CONSERVÉ UN TRÈS BON SOUVENIR DES ARALUNAIRES DE L'AN PASSÉ ET AVOUE QU'IL SERA HEUREUX DE RETROUVER LE PUBLIC ARLONAIS POUR LUI FAIRE DÉCOUVRIR LES MULTIPLES FACETTES DE SES INFLUENCES FASTUEUSES. Votre pseudonyme a-t-il une signification ? D'où vient-il ? Oui bien sûr, je suis parti en Erasmus à Grenade en Andalousie et là bas, les gens ne savaient pas prononcer mon prénom Tanguy d'où le Tan et Teme signifie en fait les mains et les yeux en japonais. Cela vient de ma meilleure amie qui provient de ce pays, j'ai des problèmes de myopie depuis que je suis tout jeune et cela signifie que plutôt que d'utiliser mon sens visuel, j'appréhende le monde directement via la musique avec mes mains qui sont mes principaux outils. C'est dans cette ville espagnole qu'a débuté mon projet de musicien. Que sont les matitis ? Pourquoi y faire allusion ? Les matitis sont des mauvaises herbes que l'on retrouve dans le fond des jardins au Congo, mon pays natal. Les nounous et les mères interdisaient les enfants de s'y introduire car on pouvait y trouver des serpents et d'autres animaux dangereux. Je fais donc référence à mes origines mais c'est aussi un petit clin d'oeil à ma grand-mère nommée Matinda. En réalisant cet album vous avez essayé de retracer votre enfance ? Oui mais je dirais plus spécialement la vie de mon personnage artistique (Teme Tan) qui s'est créée tout au long de mes voyages. Je me suis imprégné de mes souvenirs, de mes émotions et de diverses influences dans le but de décrire les périodes différentes de ma vie. Pourquoi ce projet vous tenait à cœur ? Je voulais à la fois marquer un retour aux sources et en même temps réexplorer la culture congolaise car j'ai quitté ce pays très brusquement. J'ai voulu faire une synthèse disons organique des fragments de mon passé en ramenant mes sensations, mes plaisirs, les saveurs et les parfums de mon enfance avec des rythmes africains. Les rythmes de mes compositions ne sont pas étudiés au préalable, ils sortent de manière spontanée. Bien souvent, Gérard mon batteur qui est diplômé du conservatoire de Jazz, met des noms sur ces rythmes, les associe à des codes dans des musiques africaines ou latines. Peut-on qualifier votre musique de musique du monde compte tenu de vos nombreuses influences ? Je reste avant tout un occidental car mes références restent des groupes comme Radiohead ou Grizzly Bear et à mon avis, je me range plus dans l'Indie.Toutefois, on peut aussi envisager cela car j'aime découvrir de nouveaux horizons et donc des musiques différentes les unes des autres en fonction des cultures, cela crée un mélange mais elle ne sera jamais totalement « world ». © Nicolas Lefèvre
Post? par losange |
 FOCUS: Il a beau se produire seul sur scène et adopter en studio le principe du do-it-yourself, Témé Tan enrichit ses chansons de mille visages. Tantôt griot pop, tropicaliste électro, rappeur (…) |
