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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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INTERVIEWS

03/09/11

SIDILARSEN

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EST-IL ENCORE UTILE DE PRÉSENTER LES TOULOUSAINS DE SIDILARSEN? DÉVERSANT LEUR ELECTRO METAL ENTRE RAGE ET FINESSE, ILS SONT REVENUS, COMME ILS L'AVAIENT PROMIS, AU DONKEY ROCK FESTIVAL AFIN D'Y DÉBUTER LEUR NOUVELLE TOURNÉE! RENCONTRE AVEC VYBER, LE GUITARISTE, QUI NOUS PARLE DE "MACHINE ROUGE", L'ALBUM À VENIR, ET MÊME DE LA CRISE DU DISQUE.

Vous démarrez ce soir votre nouvelle tournée, le « Red Machine Tour ». Est-ce un hasard si elle débute en Belgique ?

Ce n'est pas vraiment un hasard parce que dès le début, quand on est venus en Belgique, on a été très bien accueillis. Petit à petit, une fidélité s'est créée. On a déjà joué au Donkey Rock il y a un an. Ils nous avaient promis de nous inviter à nouveau et ça s'est concrétisé. Ça fait super plaisir ! On a très hâte de voir ce que ça va donner ce soir. Apparemment, il y a du monde, c'est génial ! Il y a eu des périodes pendant lesquelles on a moins joué, des périodes plus creuses ; mais c'est chaque fois un plaisir de revenir ici.

Le nouvel album « Machine rouge » va sortir le 10 octobre. Qu'y aura-t-il de différent par rapport au précédent ?

Il retrouve les énergies du début, un peu plus spontanées, comme dans l'album « Biotop », par exemple. Avec bien sur toute la maturité acquise grâce à la route qu'on a faite depuis toutes ces années. Il est peut-être un peu plus brut, plus énergique, avec toujours un gros travail d'arrangement mais moins chiadé. Bien Electro, en tout cas. Mais il faudra quand même juger sur pièce car il y a plusieurs facettes.

Est-ce que vous prenez toujours du plaisir à jouer les très vieux morceaux comme « Teknotrone » ou est-ce que vous le faites parce qu'il y a une demande de la part du public ?

Les deux (rires) ! Si on les garde, c'est parce que c'est important que notre live parle de toute notre carrière sans omettre un album sinon ça voudrait dire qu'il ne nous a pas plu ou qu'on le renie. Alors qu'en fait, on assume absolument tout. Et en même temps, le public, à juste titre, trouverait que ça manque si on ne jouait pas du tout de morceaux de « Biotop » ou d'«Eau ». Sur cette tournée qui vient, on va réserver quelques petites surprises : on va jouer certains morceaux d'anciens albums qu'on n'a pas joués depuis longtemps et qu'on va un peu revisiter. On verra ça.

Vous avez distribué gratuitement des singles dans plusieurs villes de France. Est-ce que tu peux expliquer les raisons de cette démarche ?

On était dans une période d'immobilisme par rapport à Sidilarsen parce qu'à la base, on attendait la sortie de l'album plus tôt. On s'est retrouvés dans l'attente de contractuel et de partenaires. Du coup, avec les gens qui nous entourent, on trouvait ça dommage de ne rien faire. L'idée a germé de faire notre promo sans se laisser envahir par la morosité ambiante causée par le fait que le disque ne se vend plus. On s'est dit qu'on allait faire une sortie single parce qu'on n'aurait jamais l'occasion de le faire dans les bacs. C'est vraiment hors de portée, surtout au jour d'aujourd'hui. On a donc préparé un single avec  « Le meilleur est à venir » et des raretés, comme la reprise de Prodigy qui ne pouvait pas être vendue sur album parce qu'on n'a pas encore eu les droits, même si c'était en démarche. C'était l'occasion pour les fans de pouvoir l'entendre sur un skud en qualité optimale. On y a ajouté un titre qu'on avait enregistré pour une compilation mais qui n'était jamais sorti non plus. Avec ces trois morceaux, on est allés dans les villes pour voir du monde et pouvoir discuter avec les fans. C'est aussi une façon de contrer le marché musical et disant que s'il faut le faire nous-mêmes, on le fera nous-mêmes. C'est directement de la main à la main, yeux dans les yeux, sans l'espace que peut mettre la scène entre nous et notre public. C'était important sur le plan humain. Les retours qu'on a eus émotionnellement étaient vraiment extrêmement positifs. Les gens nous ont remerciés d'avoir fait cela et d'être aussi accessibles. En plus, ils repartaient avec un disque gratuit. Ce n'est pas comme sur internet : on aurait pu sortir un morceau en avant-première sur notre site mais ça n'aurait pas été la même chose. Là il y a un objet collector car il est en série limitée. En même temps, ça nous permettait de faire parler de nous et de cette scène à laquelle on correspond : des groupes qui enregistrent des albums et travaillent en studio mais qui parfois manquent de moyens médiatiques et financiers pour pouvoir mettre en avant leur musique comme il se doit et pour donner l'occasion au public de l'écouter.

Est-ce que tu aurais des ébauches d'idées de solutions concernant la crise du disque dont on parle tant ?

Il y en a plein. Après ce sont des politiques de multinationales. La FNAC réduit énormément tous les bacs de disques de Rock, alors qu'ils n'y étaient pas obligés car ça continue quand même à vendre. C'est une volonté d'investissement. La rentabilité du disque est effectivement moindre. Ça fait longtemps qu'on dit qu'il court à sa perte mais il n'est toujours pas mort. Il y a toujours des gens, dont je fais partie d'ailleurs, qui aiment bien avoir l'objet en main avec les paroles. Un album entier avec un début, une fin et une date, et qui raconte une histoire. Quand il n'y a que des morceaux séparés, tu ne sais plus trop qui joue le morceau ni quand il a été écrit. Tout est mélangé. J'aime bien pouvoir faire un historique des choses. Artistiquement, c'est tout simplement plus intéressant pour nous parce qu'on travaille dans cette optique en studio. La vente numérique et digitale ne progresse que doucement et ça ne permet pas du tout de relayer le marché du disque comme il l'était. Il y a l'exportation à faire, tout un tas d'ouvertures d'esprit, mais je pense qu'il y a beaucoup de retard là-dessus et les majors sont responsables de cela. Elles auraient pu ouvrir les voies, ce qu'ils n'ont pas trop fait. Il y a aussi des groupes qui vendent des clés USB, pourquoi pas… Pour l'instant, en France en tout cas, on est obligés de sortir un album dans les bacs pour être crédible vis-à-vis des programmateurs. Peut-être que dans 4-5 ans il n'y aura plus besoin de sortir les albums en physique sauf pour les collectionneurs. Le numérique aura tout explosé. Ce qui est sur, c'est que ça va se transformer et qu'il va falloir trouver un moyen de rendre la musique sinon tout le monde va arrêter d'investir. C'est comme si tu demandais à un mec qui fabrique des t-shirts de les donner ensuite. Je ne suis pas plus défaitiste que ça mais le laps de temps de transition est long. On aimerait que tout le monde s'en sorte, toute l'industrie : les labels, les directeurs artistiques, etc… ça ne fait plaisir à personne de les voir se casser la gueule. Nous, on avance avec les moyens qu'on a. Si on peut faire office de fers de lance avec nos idées pour les autres, c'est génial.

Merci à Vyber, aux Sidilarsen et à toute l'équipe du Donkey Rock Festival!

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Post? par Quentin

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Quand partout dehors c'est l'état d'urgence et qu'on tente de nous troquer ce qui nous reste de liberté contre un semblant de sécurité, SIDILARSEN remettent le couvert, avec au menu (…)

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