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INTERVIEWS

09/05/11

MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE

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MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE EST AU DÉPART LE PROJET SOLO DE REDBOY, OEUVRANT AU SEIN DU COLLECTIF LIÉGEOIS JAUNEORANGE. LE SOLO ÉVOLUERA ET DEVIENDRA RAPIDEMENT UN TRIO. APRÈS DEUX ALBUMS EN 2002 ET 2006, MLCD A SORTI CET AUTOMNE "THE TRAGIC TALE OF GENIUS", UNE CRÉATION ÉBLOUISSANTE ET SANS DOUTE L'UN DES DISQUES LES PLUS REMARQUÉS DE L'ANNÉE. C'EST DANS UN DES CONFORTABLES FAUTEUILS DE L'ENTREPÔT QUE LE GUITARISTE ET CHANTEUR A RÉPONDU À NOS QUESTIONS, PEU AVANT LEUR PRESTATION TANT ATTENDUE, DONNÉE DANS LE CADRE DES ARALUNAIRES.

Trois ans de travail, un enregistrement avec un orchestre symphonique, une mise en scène cinématographique pour le spectacle qui l'accompagne, 14 membres dans l'équipe. Pourquoi aller dans cette direction ?

On voulait tout d'abord essayer quelque chose d'un peu différent et d'un peu plus complet. En fait on a toujours aimé faire des choses cinématographiées, avec une scène et des vidéos derrière. Ici on a voulu pousser plus le coté visuel, aller plus loin. On était parti pour raconter une histoire avec un début, un milieu et une fin, donc on a réfléchi à comment raconter cette histoire. On a alors rencontré des cinéastes et des vidéographes. On s'est rendu compte qu'en chantant en anglais, on devait accentuer le tout de vidéos pour accompagner les chansons. Donc le projet a mûri pendant qu'on était en studio, pendant qu'on composait et pendant ce temps là, on travaillait en parallèle avec une seconde scène, deux guitaristes, deux scénographes. Chaque semaine on faisait des réunions ensemble pour discuter du projet, pour essayer d'aboutir à ce que les gens ont appelé après un « opéra rock ». Même si on n'aime pas trop ce mot parce qu'il connote un peu le rock progressif des années 70. Donc oui pour chaque chanson, il y a des vidéos, un décor. Donc on peut caractériser notre show, plus de show visuel, plutôt que d'opéra rock.

L'orchestre symphonique était alors pour accentuer le coté visuel ?

Ça c'est parce qu'on est vraiment fan de chansons qui sont plus orchestrées, bien qu'on fasse de la pop et du rock. Donc on a commencé a faire des arrangements avec les cordes, donc le violon, la basse. On a rencontré un arrangeur de musiques de film à qui on a demandé un arrangement un peu symphonique, un peu à la manière des films d'Hitchcock. Ça s'est vraiment bien passé, puis on lui a demandé une deuxième et une troisième chanson, et au final on a fait tout l'album avec. On a juste cherché à mettre les arrangements au service de l'histoire qu'on raconte, et la musique a pour but d'accentuer les cotés plus sombres, les montées, les descentes… Toute la musique est vraiment au service des textes.

Avez-vous conscience d'une évolution ?

Oui, car on a beaucoup appris et on a beaucoup travaillé pour arriver à ce résultat là. On a été dans différents studios, et on a collaboré avec différentes personnes.

Vos chansons racontent le destin tragique d'un musicien aussi doué que déchiré par ses démons intérieurs. Pourquoi ce thème ?

Ça vient de plusieurs livres que j'ai lu, qui étaient un peu le point central de la vie de plein d'artistes. Où ils développent un peu le coté artistique de leurs émotions, à travers leurs fêlures, l'enfance qu'ils ont eue, comme par exemple le compositeur des Beach Boys, ou encore Johnny Cash. Ce sont des gens qui ont eu dans leur enfance, certains traumatismes, et qui voient la musique comme un moyen d'exprimer leur frustration et qui leur est donc essentielle. On raconte en fait le parcours d'une personne normale, plus d'un point de vue psychologique, au travers de plusieurs étapes qu'elle a au cours de sa vie, savoir ce qu'elle va faire et savoir pourquoi elle aura envie de commencer à faire de la musique, sa manière de gérer le succès, entre autre avec la drogue et l'alcool. Donc en résumé, toute la vie d'un artiste un peu torturé.

Vous sortez votre troisième album, êtes en pleine tournée, vous avez été distingué «Artiste belge de l'année » aux Octaves de la musique 2010. Vivez vous de votre musique ?

C'est ça en fait, ça fait 10 ans maintenant qu'on a le statut d'artiste et qu'on fait ça à plein temps. Et moi qui suis également dans Hollywood Porn Star, l'un dans l'autre, je suis tout le temps sur la route, si ce n'est pas avec un groupe, c'est avec l'autre.

Vous enchainez donc les concerts ?

Oui, là on approche de 100 concerts déjà faits pour cet album depuis le début de l'année et l'année n'est pas encore finie. En Belgique on clôture doucement la tournée parce qu'on y a déjà beaucoup tourné et on a un peu fait le tour, donc maintenant on part vers l'étranger : le Canada, la France, la Hollande... On compte continuer notre tournée jusqu'au moins fin 2011.

Est-ce plutôt à partir des riffs ou des textes que les morceaux se structurent ?

 

Souvent on commence par la musique, et puis à force de travailler sur la chanson, de la jouer et tout ça on se rend compte qu'on peut exprimer telle idée en fonction du sentiment qu'elle dégage et puis on structure une histoire autour. Mes musiques ont toujours été personnelles, parce que je raconte un peu le destin d'une personne, beaucoup basée sur les émotions. Parce que pour moi ce qui est important quand je raconte une histoire c'est que ce soit quelque chose dont je me sens proche , un peu incarner en quelque sorte le personnage pour pouvoir le chanter à la première personne. Au niveau des paroles, je suis le seul à écrire, mais au niveau de la musique on a beaucoup travaillé ensemble, on a fait de l'improvisation et des jam autour d'extraits de films qui avaient été choisis un peu dans l'esprit souhaité.

Enregistrer avec un orchestre symphonique, laisse beaucoup de place a l'imagination ?

C'est assez structuré, parce que comme on a des vidéos, on doit jouer avec des bandes et les images sont calculées pour passer à la seconde près, en accord avec la musique. Et pour cet album on a voulu quelque chose de plus structuré, parce que de la première à la dernière chanson, il n'y a qu'une histoire qui s'en dégage. Mais après on se permet de temps en temps, plutôt en rappel, de jouer quelques anciennes.

Votre prochain album continuera dans cette direction ?

On ne sait pas encore. Là on commence vraiment à y penser tout doucement mais on se pose encore beaucoup de questions. Ça sera surement un album plus « normal » que celui-ci, peut être plus rock, peut être qu'il y aura encore un thème derrière. Là on est en train de composer seulement. Mais l'orchestre symphonique je ne pense pas. Parce que tourner avec c'est dur, par exemple ici, le mettre sur la scène de l'Entrepôt c'est impossible. On le met sur les bandes mais je pense qu'on continuera quand même à faire des arrangements avec pas mal d'instruments parce que ça enrichit vraiment la musique. On ne s'est fixé aucune règle, on n'a aucune contrainte, pour le moment on essaie de combiner tournée et productivité.

Pourquoi Mercury Rev?

Donc Mercury Rev c'est un groupe américain qui joue sur notre album. En fait pour incarner un personnage, surtout au niveau de la conscience, par exemple un petit diable accentué par le coté sombre de la chose, on a vraiment cherché des chanteurs qui pourraient incarner ces personnages. Donc on a fait une liste avec des chanteurs qu'on aimait bien. Et les trois premiers noms qu'on a mis sur cette liste c'était eux. Donc simplement on leur a expliqué le projet, on leur a envoyé la chanson qu'on avait écrite en pensant à eux et ils nous on répondu que le projet leur plaisait. Mais ils ne nous accompagnent pas en concert, c'est juste arrivé à Dour parce qu'ils étaient là aussi. En concert les voix sont reprises par le bassiste.

Vous jouez aujourd'hui dans des salles plus grandes qu'autrefois. Ressentez vous la différence ?

Oui bien sûr. Mais parfois on joue a l'étranger, vraiment dans des petites salles. Mais on donne le maximum a chaque fois, peut importe la taille de la salle. On est un peu comme dans une bulle sur scène et on essaie de faire rentrer le public dans notre atmosphère, dans notre bulle. Un peu comme dans un film des années 50 où ils sont tous plongés dans un univers, où ils ne pensent à rien d'autre.

Un endroit en particulier où vous aimeriez jouer ?

New York ! On essaie d'aller jouer à un festival en octobre à New York. Mais bon, on est pas encore allé aux USA, on est juste allé pas mal de fois au Canada, mais jouer dans une ville comme New York quand on chante en anglais et qu'on fait la musique qu'on joue, c'est un rêve ! On ne sait pas l'accueil qu'on aurait là bas, ni si notre musique pourrait plaire, donc c'est excitant. Mais c'est pas facile parce que pour jouer dans des festivals comme ça à l'étranger, parfois c'est des gens qui viennent nous trouver en concert, parfois il faut envoyer des candidatures, des cv, trouver un agent sur place.. Chaque pays est différent et pour un groupe belge c'est toujours difficile de sortir du pays, le chemin se fait pays par pays et ça peut durer longtemps comme ça. C'est vraiment pas facile pour un petit groupe belge.

Une petit exclusivité pour clôturer l'interview ?

Nous allons jouer à Dudelange pour le festival du film noir en octobre je pense. C'est une salle très chouette, un théâtre. Et on va vraiment faire le show complet avec gros décor, etc. En fait on adapte le show a la taille de la salle, en essayant toujours de faire au mieux.

http://www.myspace.com/mylittlecheap

Par Alizee Villance.

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