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CHRONIQUES

20/04/10 

MIOSSEC

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ALBUM: FINISTÉRIENS

« Seul ce que j'ai perdu m'appartient à jamais »
Voici la phrase sur laquelle Christophe Miossec entame son nouvel album « Finistériens ». Dès les premiers mots, je comprends qu'encore une fois, je ne sortirai pas indemne de cette écoute.

Car oui, Miossec est bien plus que ce qu'en disent les mauvaises langues. Certes, le chant n'est pas toujours juste, sa voix sent l'alcool à des kilomètres, mais c'est pour en sortir quelque chose de plus authentique encore. Le chanteur brestois est un vrai chanteur à texte, un peintre des mots qui de son pinceau dessine une réalité, sa réalité, qui au fond est notre réalité à tous.
Tous les textes sont de Christophe, mais il partage cette fois la composition avec Yann Tiersen, rendu célèbre par la bande originale du film "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain". L'artiste français réussit un coup de maître. L'instrumental est simple, mais juste. La finesse de l'arrangement sur « les chiens de paille » transpercerait un cœur d'acier. Miossec, qui a longtemps habité à Bruxelles, revient sur sa terre natale, se poser dans la campagne bretonne, prenant le temps d'écrire des textes plus profonds, plus matures.

« Je t'aime quand même, même si tu m'as laissé sur le bord de la Seine… ».
La touche Miossec est là, certaines mélodies font penser à des vieux souvenirs. Les fans du chanteur auront peut-être remarqué quelques similitudes entre la mélodie de « Seul ce que j'ai perdu » et « Brest ».

Miossec parle de la routine (les chiens de paille), de déceptions amoureuses (A Montparnasse, un des sommets du disque ou encore le nostalgique « Nos plus belles années »). Ensuite vient le puissant mais aérien « Haïs-moi ». « J'en ai tellement fait » nous confie-t-il sur le summum de l'album, le titre « Loin des foules », dans lequel il fait le point sur sa vie. Il en a peut-être fait beaucoup, mais c'est toujours aussi bon.
Miossec termine son album sur un coup de maître, terminant son album avec « Une fortune de mer », poème mélancolique. Il clôture un album duquel on sortira un sourire aux lèvres et une larme à l'œil, avec l'impression d'avoir, vraiment, rencontré quelque chose d'extraordinairement humain.

Un album, sans doute moins fougueux et enjoué que « L'étreinte » sur lequel Stef Karmil de Zita Swoon entonnait ses « papalapaaa », mais plus mature, plus posé, plus vrai, plus finistérien. Miossec, le rockeur maudit de la chanson française, a encore des choses à exprimer, à notre plus grand plaisir.

« Est-ce qu'il faut se sentir à bout pour se sentir enfin si bien ? »

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Post? par Quentin