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CHRONIQUES

20/04/10 

PROGERIANS

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GARDEN SHED HYMNS

Les Progerians font dans le garage rock speedé, abrasif et testéronné. Mais ils le font bien et sans fioriture, et heureusement, parce que sans cela, on aurait simplement affaire à un groupe de plus de cette lignée, et je ne vais pas en faire la liste, j'y passerais la semaine. Les Progerians ne font pas dans l'originalité, donc, quoique... Bref. Ce Power trio, avec une majuscule à Power, est originaire de Laeken et la formation définitive du groupe remonte à octobre 2009, et ça, c'est incroyable, ou peut-être pas mais en tout cas, ça foutrait la te-hon a bien des groupes du même style, mais je vais pas faire la liste parce quand je l'aurai terminée, les Progerians auront sans doute écrit d'autres titres et produit une autre démo, et je devrai tout recommencer ma chronique. Faut que je me dépèche.

Se dépécher : cela semble être un des leitmotiv des Laek.. Laekois? Laekenois? Laekais? Ouais, je sais, google pourrait m'aider, mais rien à foutre, moi je fais comme les Progerians : je ne m'interromps pas, je laisse couler l'énergie brute au moment où elle est là. Leitmotiv, donc, de se dépécher : percuter, accrocher, tout donner pour l'instant et ne pas théoriser le plaisir - plutôt, foncer droit dedans. Genre bolide à trois roues (basse - guitare - batterie "comme un sauvage", dixit la bio fournie par le groupe) qui déboule plus vite qu'un rollercoaster, si vous me permettez d'utiliser cette métaphore qui pue bien fort le cliché rock mais justement, on est pile la-dedans : sans péjoratisme (ça se dit?) aucun de ma part, Progerians EST un cliché rock. Garage rock, rock british, punk rock, rock n'roll, peut-être, mais rock, sûrement. L'adrénaline, le whisky, la musique du diable : que c'est gai, que c'est amusant, que l'on ne s'ennuye pas en écoutant cette démo, oh que non, pas une seconde, et je dois dire qu'on y revient. Le morceau qu'apparemment le groupe voudrait mettre en avant est "Nightlife song", puisqu'ils en ont fait un "clip", mais on s'en fout : les autres compos sont toutes aussi efficaces et maîtrisées. On ne tergiverse pas, on ne se prend pas la tête, tout est dans la simplicité, les mélodies accrocheuses, l'énergie brute, la bonne humeur et l'amateurisme - et j'invente pas, je pompe sur la bio du groupe, mais puisqu'elle représente bien la chose... Ceci dit, "amateurisme", ok, peut-être, mais de l'amateurisme expérimenté, un peu comme celui des vidéos à la qualité dégueulasse réservées aux plus de dix-huit ans (ou à ceux qui ont assez de présence d'esprit pour cliquer sur "18 ans et +"), avec un cadrage et un son de merde, mais dont les actrices ****** si bien que l'on se retrouve en présence d'un document aux qualités artistiques indéniables. Et en plus, il y a un peu de ça, parce que le son est sous produit, bancal, pas fort joli, mais néanmoins fort plaisant. Le disque débute par "A Knife in the Head", mais c'est encore plus dangereux qu'il n'y parait, car les lames de ce couteau ou de la guitare aiguisée sont du genre à refiler le tétanos, ben oui, c'est sale, à moins que cela n'ait été stérilisé au lance-flamme. Guitares réellement puissantes, envoutantes, riffs et solis à la fois simples et pros, il ne faut guère plus de quelques secondes pour se laisser convaincre. Suit ensuite "The Value of my Star Wars Figures", qui s'écoute aussi facilement mais qui figurera peut-être dans le palmarès 2010 des titres de chanson débiles, enfin je ne vois pas pourquoi je me fatigue à réciter les chansons dans l'ordre puisqu'elles le sont déjà sur leur myspace, un petit clic vaut mieux qu'un long discours.

Bon, je me tire une balle dans le pied en disant cela, je sais, mais c'est pas vraiment grave : c'est déjà ma conclusion. Et ma conclusion, c'est que les Progerians, c'est bien. Pas besoin d'argumentation, d'ailleurs eux n'argumentent pas vraiment plus non plus. Au risque de passer pour un ado prébubère (traduisez : au risque d'être démasqué), j'irais même jusqu'à dire que c'est "cool", ouais, finalement, "cool" est peut-être le mot qui convient le mieux. On souhaite donc aux Progerians une vie plus longue que la longueur de leurs morceaux, s'ils en on envie.D'ailleurs, on ne connait pas vraiment les ambitions réelles du trio : il y a là de la déconne, mais aussi de la technicité et un joli sens de la composition. On ne sait pas trop si on préfererait les voir en grande salle ou dans un gros festival, ou bien dans un tripot mal famé, mais on sait qu'on voudrait les voir, c'est déjà ça. Originaires de Laeken et les couilles au grand air, voici que débarquent les mighty, les fabulous Progerians, dans le paysage rock n'roll belge qui pourtant était plutôt calme, avant. Cool !

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Post? par Nicolas