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CHRONIQUES

20/04/10 

DAN SAN

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PILLOW

Si Dan San était un cheval, il serait le dernier poulain du collectif liégeois Jaune Orange, qui a contribué à la réputation de pas mal de jeunes groupes aujourd'hui confirmés (Malibu Stacy, Hollywood Pornstars, Experimental Tropic Blues Band, et bien d'autres encore). S'il était un cheval, je miserais sans doute sur son numéro. Pourtant, dès les premières notes de cet E.P., dès les premiers tours de piste, Dan San n'est pas aux trots. On sait, on sait, « rien ne sert de courir… », alors, le duo entame sa démo dans la douceur, sur quelques arpèges accompagnés d'une voix feutrée. « Pillow », n'est-ce pas l'équivalent anglais de l'oreiller ?
Joliment produit, ces 7 titres dévoilent une formation chaleureuse, appréciant les mélodies légères, et j'ai pas dit faciles, quand je dis mélodies légères, ce sont celles qui prennent leur envol, ne s'attachant pas à grand-chose et se laissant aller au gré du vent, sans turbulence. Les chansons se composent de guitares sèches et de percus, tirant également grand bénéfice des chœurs et du cœur de ses interprètes. Leur voix, sans porter vers la performance ou la puissance vocale, sont toujours justes, et pas seulement justes au sens mélodique,mais aussi du timbre. Ces voix, justement timbrées donc, et qui chantent en anglais, s'intègrent très joliment à l'harmonie dégagée par la délicatesse des arrangements. Sur un dessin, elles seraient des nuances claires, pastels.
Je ne sais pas trop quelle est l'expérience musicale de ces deux gars, mais leur sens de la chanson est impressionnant, autant dans des territoires plus calmes que plus rythmés, ils délivrent des pièces de qualité égale et sans accroc.
Du point de vue des compositeurs, il y a des guitares, des percussions, un peu de basse, un soupçon d'harmonica et – peut-être – d'électronica, en plus de deux voix changeant sans cesse de formule (chœur, solo…). Du point de vue des auditeurs, il y a quelques chansons de qualité, pas agressives pour un sou mais parfois bien rythmées, quelques envolées où les pieds ne touchent plus terre, et beaucoup de délicatesse, de sens du poil. Facile d'accès, « Pillow » devrait plaire à la majorité, et ne pas déranger le reste. Ses auteurs possèdent des atouts (talent, sens de la mélodie et justesse des arrangements) que, comme à son habitude, Jaune Orange n'aura pas manquer de déceler. Puisse cette première production, au nom évocateur, permettre aux deux Liégeois de rêver…

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Post? par Nicolas