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CHRONIQUES

20/04/10 

COLT SILVERS

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NIGHT OF THE LIVING ROBOTS

Colt Silvers ? Jamais entendu parler. Un ami qui passe par là me dit que le nom est une parodie de « Colt Seavers », un type d'une série tv. Or, sur google, le groupe français récolte 3 millions de résultats, contre 43000 pour l'homme qui tombe à pic. Qui copie qui ?

On pourrait se demander si « Night of the living Robots » est réellement le premier album du groupe, tant il est convainquant. Le nom est sci-fi mais le son est très actuel, parfaitement ancré dans les mouvances du moment : dynamique, coloré, catchy, entre pop rock et électro. A l'image de la pochette du disque, c'est un peu le bordel –j'aime le bordel -, on y trouve de tout, avec des structures et des enchaînements qu'on ne comprend pas toujours mais qui tiennent pourtant en haleine. A la limite, on peut ne pas apprécier tel ou tel passage mais les morceaux sont si variés et si denses qu'on y trouvera quand même son bonheur, si évidemment on accroche au style. Cette complexité n'est pas un obstacle à l'écoute : couplets comme refrains sont tous très accrocheurs, les transitions sont parfois surprenantes mais elles collent. En plus, la production réussie du disque solidifie cette cohérence. Au niveau du style, on pense à Bloc Party (chant et dynamique), à Daft Punk (arrangements, certaines mélodies), à Late Of The Pier (ce mélange réussi d'électro et de rock) ainsi que, peut-être, aux Flaming Lips (un genre de folie psychédélique et délirante, essentiellement dans les backing vocals). Certains morceaux ont d'avantage retenu mon attention, par la tension qu'ils dégagent et par ce coté foutoir organisé : l'imparable « We'll Dance Together », le faussement kitsch « Amandine's House », le dansant « Interpersonal attraction » et surtout la plage éponyme « Night of The living robots ». Celui-là est énorme, arrangements et chant parfaits, mélodies irrésistibles et haletantes, riffs entraînants et solo extra-terrestre, les 3min40 de ce morceau passent comme s'il avait duré trente secondes et suffit à démontrer les qualités et le potentiel de Colt Silvers.

Du coté défauts, l'influence trop présente des Daft sur des morceaux comme « Tears in rain », « Ice Cream » ou « Back to Reality » peut être gênante, même si ce sont eux aussi de bons morceaux. Une petite tendance également à la répétition des lyrics sur les refrains, mais c'est anecdotique, sauf sul la dernière plageles « Back to Reality » répétés 48 fois me chauffent un peu les oreilles. Mais tout cela est mineur et pourrait en plus plaire à d'autres auditeurs : je tiens donc à minimiser ces critiques, surtout que dans l'ensemble, « Night of the living robots » est un disque qui m'a très agréablement surpris. Bravo à ses auteurs, donc, et bonne chance également, parce qu'il faudra plus qu'une bonne chronique dans un webzine belge pour propulser un « petit » groupe hexagonal. Ceci dit, les influences et l'énergie présente dans cette galette correspondent, à mon avis, à la hype actuelle française, et il serait injuste que les médias de grande audience n'en fassent pas écho. Colt Silvers, le groupe qui tombe à pic ?

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Post? par Nicolas