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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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CHRONIQUES

20/04/10 

MVSC

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SUNDERLAND

Sur le papier, l'association a de quoi séduire : à ma gauche, Montevideo, à ma droite, Compuphonic, un rock au tempérament disco rencontre une électro froide et bidouillée. Les deux parties sont en pleine ascension et reçoivent un accueil prometteur de la part de la presse et du public. On sentait Jean et ses acolytes s'orienter dans une démarche de plus électronique, en découle logiquement une collaboration avec Max, alias Compuphonic, protégé de Cozy Mozy et résident du Dirty Dancing. Puis les premiers live, et pas n'importe où, à Dour, aux Ardentes, à l'Ancienne Belgique, entre autres. Ces concerts reçoivent un accueil mitigé : l'énergie et la volonté sont présentes, mais le chant est maniéré et les compos pas si efficaces. Voici maintenant Sunderland, le premier album à sceller cette association, sous le label Playout.

Sunderland est un joli disque, travaillé, réfléchi et bien produit. Mais bien qu'il soit original et fort agréable à l'écoute, le résultat est un peu inégal et paraît manquer de pêche. La production, fignolée au détail, sait rester sobre, elle est variée et use d'artifices divers avec goût. Mais elle passe d'un univers à l'autre – disco, funk, noise, electronica – sans jamais réellement passer par l'excellence. Même si le disque est bon, c'est un peu dommage, car les deux parties sont capables d'éblouir. Pourtant, l'harmonie semble tenir la route, les guitares et les beats s'accordent sans accros, mais l'ensemble est léger, peu envoûtant. Voir déroutant si on tend vraiment l'oreille : aux titres discos sophistiqués mais pas fort efficaces succèdent des titres plus aériens qui semblent bien pâles quand on connaît le potentiel énergétique de la bande. Certaines compos sont plus percutantes, mais elles ont tendance à se fondre dans le reste du disque, un peu lisse. Un mélange de chaud et de froid, d'où résulte une tiédeur homogène, malgré une volonté et un investissement évidents.

Bien que Sunderland innove, il ne comporte pas de prise de risque, il est propret sur lui et résonne beaucoup plus délicatement que MVSC en live, mais il manque le relief, l'âme, l'intensité qui invitera l'auditeur à la danse. Cette neutralité n'en fait pas moins un album plaisant, qui caresse l'oreille dans le sens du poil, grâce à deux influences qui ont su s'accorder et coexister sans heurt.

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Post? par Nicolas